Strip tease...

nomade

La lumière diffuse un halo sulfureux
Au centre du décor où la belle est assise,
Couverte d’une cape légère de soie bleue
Elle attend immobile sous la lueur exquise…

Le son d’une trompette s’élève dans le soir,
Les notes qui s’égrènent semblent la réveiller,
Avec délicatesse elle place un miroir
Où telle une odalisque elle vient se refléter…

Elle laisse glisser le doux bout de tissus
Qui la recouvre encore d'une fine dentelle,
On peut voir palpiter sa poitrine menue
Les yeux qui la convoitent lui disent qu’elle est belle…

Voluptueusement elle étire son corps,
Cambrant ses reins alors elle effleure son sexe
Qu’on devine au travers de ce triangle d’or
Où il dort pour l’instant n’attendant qu’un prétexte …

Elle pose son pied sur la chaise qui traîne,
Promène ses doigts fins sur ses jambes gainées
Roulant sur sa peau blanche la maille arachnéenne
De ses bas couleur nuit qu’elle quitte à regret…

Avec délicatesse une à une elle défait
Les attaches d’argent qui maintenaient fermée
La guêpière qui cache les deux trésors dressés
Tendant la toile fine du voile mordoré…

Elle effleure son ventre d’une main caressante
Sa bouche en s’entrouvrant fait fuser un soupir
Son regard langoureux attise la tourmente
Laissant planer l’envie aux abords du désir…

Rejetant ses cheveux sur ses épaules blêmes,
Elle ondule sans fin pareille à une liane
Son corps qu’elle dénude nous raconte un poème
Offert par une femme en un élan profane…

Enfin, elle se saisit de l’ultime rempart
Qui recouvre ce lieu gardé comme un secret
En l’ôtant, on peut voir qu’au fond de son regard
Elle nous dit qu’elle n’est plus qu’une fleur effeuillée…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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