Suis-je fatigué de vivre... ou de mourir ?

C’est toujours dans les moments
où l’on vient seulement de se réveiller
que l’on voudrait pouvoir dormir.

Moi j’ai vu la réalité en face,
après j’ai voulu fermer les yeux.

J’ai sommeil de ne plus me sentir aussi vivant.

Tu étais comme un vagabond
qui soudainement devenait Roi.
Il te suffisait que je te regarde pour ça.
Riche noblesse que les âmes
qui ont tout à donner
parce qu’elles n’ont rien à perdre.

Misère qui se cache derrière le don.

Des yeux et des mains,
avant je pouvais toujours caresser ton visage.

Est-ce que c’est moi qui regarde un autre horizon ?
Est-ce que c’est l’horizon qui a changé de direction ?

Chaque jour qui vient n’est qu’un enfant volage
qui papillonne avec un autre soleil.

Le mystère de tes yeux éteints
allumait sans cesse les miens.
Je ne cherchais pas à comprendre.
Il n’eût jamais fallu que je comprenne.
J’ai trouvé même sans chercher ;
maintenant je cherche sans trouver.

Où se trouve le toi que j’ai connu
un peu dans la réalité
et beaucoup dans mes rêves ?

Si prêcher le vrai du faux semble toujours si impossible,
au final c’est parce qu’ils s’entremêlent
pour ne devenir qu’une seule et même personne.
Continue donc à me dire ce que je veux entendre.
Moi je dois te dire
ce que je n’aurais jamais voulu avoir à te dire.

C’était du gâchis.
Même si je le reprends pour moi seul,
mon cœur a pris les empreintes de tes mains qui l’ont tenu.

Tu pèses énormément dans lui.
Je ne pèse rien dans ta conscience.

Même maintenant je veux te garder
parce que je t’ai tout donné de moi ;
je voudrais pouvoir avoir à mes côtés
tous les trésors que je t'ai confiés.
Même s’ils sont gardés dans un coffre-fort
dont j’ai définitivement perdu le code.

Si c’était un accident,
j'aurais voulu qu’il soit mortel.

Les yeux ouverts j’ai arrêté de rêver.

La vie entière semblait ne pas suffire
pour profiter assez de toi, mais…

Il y a des choses qui durent trop longtemps
quand elles ne sont que des souvenirs.

(écrit le 27 septembre 2012 sur une impulsion)