SUN

crownedclown

Cette étrange odeur de cigarette me monopolise l'odorat,
Sous la joute d'une étoile de jour cognante.
Des rires, des pleurs et des cris d'enfants sonnent en écho dans l'air.
L'Horloge de la gare sonne l'Heure des Miracles ; 15 heures.
Assis sur ce bitume tiède chargé de l'Histoire des morts de la Liberté,
J'aperçois des formes féminines et leurs voix cristallines au loin,
Me projetant dans la tête les quelques heures nocturnes où ton parfum
Tel un magnétisme tenait mon corps collé au tiens, dénudé.
Une goutte de sueur passant entre tes seins et descendant le long de ton corps,
Le Soleil se couchant au creux de ta poitrine.
La cigarette du vieux dégueulasse rappelle mes sens et ma conscience en ce monde d'un nouvel éveil,
Après sa léthargie annuelle.
J'admire les dernières Fleurs avant leur mort proche, chaque pétale s'écrasant sur le béton.
Ce spectacle étrange offre l'alchimie de la vie et de la mort, la couleur sur le gris amer.
Peux-tu ouvrir le Soleil et me brûler les yeux ?
Que celui-ci me laisse une trace indélébile avant qu'il ne se mette à revêtir son drap terne,
S'étalant sur mon visage, l'immortel astre en feu et ses péchés. 

Clown aveugle ?


Ce soir, nous sommes Septembre et j'ai refermé ma chambre froide, hostile.
Qu'on me laisse rêver sur mon lit, d'une nouvelle chaleur. 


Ton corps ?

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