Sunny sunday

poulpita

Depuis la terrasse.

Les yeux ouverts. Depuis la terrasse. S'éblouir. Ça va Milou ? Une noisette, steplaît. Les barbes de trois jours, les barbes soignées du dimanche. La confession sous les platanes. Les grands gestes. Les femmes libres et souriantes. Défilé. Joyeuseté, les marmots dans les pattes. Les belles du soleil. Éclats de soleil, ou de rire, on ne sait plus ce qui emporte le plus. La complicité de 11h31, servie avec le café, la main sur l'épaule. On partage la table. On chausse les grandes lunettes noires. Mater en silence. A côté, on tire sur le décolleté. Vertu du printemps précoce. L'air vibre. Les chaises raclent le sol, goudron mal fini, à cheval, et trottoir. Bosse et cabosse, en équilibre sur trois pieds. Une paire de fesses, puis l'autre. La conversation. Le ballon. L'asso. La salle. Le pitchoun. La vie moderne. Les regards volent, toujours. Popopoooo, t'as vu ? La pêche. la liste des cons. Et l'heure ! T'as vu l'heure ? Faut y aller. Ya le poulet. J'appelle Ginette. La terrasse a horreur du vide. Suivants.


[picture : Les Coiffeuses au soleil, 1966 - Robert Doisneau]

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