sur mon erre
fragon
Homme libre, toujours tu chériras la mer ! Baudelaire
sur mon erre
Assourdissante musique que celle de mon coeur
Palpitations invisibles - légèrement arythmiques-
Qui pourraient alerter mon entourage
si elles le pouvaient
J'écoute attentive
L'homélie de celle qui me connaît et me dit de ralentir
Je suis sur mon erre
Ma vitesse me grise
J'hiverne depuis longtemps et ne saurait entreprendre un nouveau voyage
Ma coque est usée, mon navire fatigué
Les reflets de l'eau me cachent et me montrent paisible, visage lisse et sage
Loyauté
Pourtant je sais que je louvoie dans la noirceur de mes eaux intérieures
Et cherche à la sonde vers où diriger mon frêle esquif.
La musique est tendue depuis trop de nuits
Tenuto
Je me retire au fond de ma bannette et me couche en dérive
Miroitement de la lune sur l'homme attentif.
Plus d'ouverture dans tes mots...Mais toujours des remous visibles
· Il y a environ 12 ans ·inta