Canopée
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Poème
Poème
Poésie
Crier au fond des plaies Pénétrer le mot pour le défaire le délier l’éteindre Ouvrir les clairvoyances les étales infernales de nos silences Des ma...
Des traces de boue sur le sol, des traces de pas dans la boue, des traces de sang dans les pas. Et les pas qui ne sont plus que l’ombre de la trace...
Je n’ai rien mangé depuis si longtemps, ce morceau de rave, je le regarde négligemment pour l’oublier. J’ai faim, j’ai froid, la haine m'ensevelit,...
Une course jambe tendue au bord de la rupture Un silence coincé entre deux souffles courts Au bout de la piste où se heurte la peau cadencée l’envo...
Il était si triste parfois. Il essuyait ses larmes et les avalait une à une. Son corps se cintrait. Et de ses yeux fermés, l’eau salée s’en allait ...
Il a sur le visage les découpes fermes d’un portrait douloureux, les joues sombres et la démarche incertaine. Je passe et je le croise et je bloqu...
Belle est la mousse aux armures Passe sur les écorces Et cache les écailles aux mouillures mouchetées De la fêlure de l’entaille Ne reste que la tr...
C’est dans les sombres et délicieux tapages, que se posent les traces de ce que nous étions. Il était une fois, dans les rêves des reines, dans les...
Si tu sens ce que je sens, je respire. Si de là où tu es, si de loin de près, dans les landes et sur le front que tu tends, si dans le puits, sur l...
A ma petite caroline Tu pars Matelot Mais tu voyages déjà Et ton capitaine dessine sur tes pas Les oranges amères de tes désirs. Je vois dans ta fo...
Des rhizomes enterrés, Il faudrait arracher ce qui reste planté dans le noir de la terre. J’essaye, je suis en haut des monts. Et le vent qui me su...
C’est de ta mère que tu pris les mots et le désir, de ta mère, les chants de ta lyre. De 7 cordes lisses, tu fis 9 et les muses encore le savent. ...
Les eaux serpentent et l’ocre des pierres dormantes blesse ce qu’il me reste de regard. Je ne suis que l’arbre planté trop tôt, sur un sol trop meu...
L’aéroport est gris de poussières mortes. Le goudron des routes intérieures craquèlent en lambeaux résistants. Elles marchent, elles courent presqu...
Je savais que dans les rimes rigides des sens de vie, parfois, le tempo n’est plus principal. Que l’on peut décaler les serments fait au hasard, po...
C’était un dimanche. Les dimanches parfois s’étendent et se lamentent, c’est ce qu’il ressentait, un ennui tiède, une lenteur fade. Il a dans un pr...
Sur le givre calé entre le verre et l’air, les lèvres câlinent le silence des murs. Sur l’autre flan les ombres mortes éloignent les lumières. Elle...
Ici, que les passions se déclinent, que les souches se lissent et s’étirent. Ici que le vain se vide et que la parade éphémère du geste se terre. I...
Le capitaine a la joue marquée d’une tâche de méduse. Ses cheveux sont longs, défaits, suspendus sur le chemin de l’air. Dans la brume, il estime, ...
Sur la lande, du vert tendre qui cède, le vent ceinture les horizons. Ma peau s’allonge et tire sur le vallon de puits qui songe. Si j’entends le s...
Si l’océan s’accroche aux souvenirs que j’ai Je m’attacherai aux vagues en mur de cavalcade Les goélands bruyants fuiront mes équipées Incapables d...
Gris glabre, un pas vers ce qui ne se dit pas. Des mots déjà, j’avais posé sur la mort, des mots d’enfant que j’étais, d’enfant que je ne voyais pl...
Plume, Et de souffler sur le son qui détale, Aile Et de fuir le bitume et s’éprendre. Je passe le flanc du courant des allures, Entre la plume et l...
Passé par-dessus, dépassé les ombres qui se pendent au grand Sud. J’ai posé les mots sur le bord des falaises, juste à l’endroit où l’érosion atten...
De l’or fin tout près des joues, dans le repli de l’âge, là où se cachent les pensées les plus sombres. De l’argent sur les tempes pour faire comme...
Les deux mains dans le creux des monts de terre noire et la tête accrochée au seuil des chimériques, les pieds craqués de souches et le regard erra...
Ont les ailes rongées et la main dans le vide, ne courbent pas le pire, Disent quérir le meilleur. Les papillons s’enflamment aux odeurs de lumière...
Sur la pente infinie qui mène à la dérive, je glisse, un instant, déposée, une aile fracassée et le soupir blessé. Une infime éraflure et les cohor...
Matrice invisible, esprit de l’amour De ta puissance sans limite naissent nuits et jours Sur et fier de ta beauté, aux yeux de tous tu t’exposes Me...