Sur un air de Liszt

lilu

    Lui redire qu'il est beau
    comme ces instants fragiles,
    entre dix heures et minuit
    où tout se fait et se défait,
    lorsque glissent les draps
    entre l'humain et son monde.

    Il a cette façon d'être
    l'air de rien
    lui pour moi
    comme un souffle aérien.

    Ses doigts tremblant sur le piano
    hésitent, à l'endroit,
    se frôlent, à l'envers
    mais ça se peut pas d'avoir oublié ça.

    Et lui redire encore une fois
    jusqu'à la porte de ses doutes
    quand sonne l'instant fragile,
    lui redire qu'il est beau
    et le glisser entre les draps
    où nuit et jour se font l'amour.



* 15/06/10

Photo : © Vincent LUC



Signaler ce texte