Taire
sociopatate1974
TAIRE
Fiévreux et interdit, je contemplais d’amour
Son minois merveilleux et ses gestes assurés.
Je n’étais que pantin condamné à errer
Dans le vaste désert des désirs sans retour.
J’emprisonnais mon âme dans un gant de fer
Quand il était acquis que je devais la voir.
Et bien que tout mon corps brûlait de désespoir,
Dissimuler était la seule chose à faire.
Et feindre la froideur lorsque le corps réclame.
Exhorter la raison à me tirer de là.
Et n’avancer qu’en rond, de peines en maux las.
Est-ce cela le prix ? Dois-je y perdre mon âme.
Le pire des supplices : s’interdire d’être.
Faire plier son cœur sous une étreinte horrible.
Se rendre à la raison d’un salut impossible.
Vivre dans le secret, se contenter de n’être
Qu’un élément de plus dans son champ visuel.
Qu’un simple individu, inapte à la troubler,
Et résigné à taire l’envie de l’aimer,
Maudissant les rêves qui m’enchaînent à elle.
Je ne peux qu’espérer de l’oublier enfin
Et ne doit qu’ostensiblement me réjouir
De sa grande allégresse et de ses longs soupirs
Lorsqu’elle lui tient le bras de ses jolis doigts fins.
Il faut lui écrire, elle va revenir...
· Il y a environ 14 ans ·Chris Toffans
Magnifiquement dit, Très beau, très juste, super Socio.
· Il y a environ 14 ans ·lapoisse