Tant de mots
hermanoide
Oui, cela m'est venu ainsi
Du fond des années
Des creux d'herbe fraîche
Où l'on se roulait le dimanche
De derrière les vignes aux vendanges lourdes
Du pollen des maïs dans la lenteur de l'été
Des nuits dans la dune à refaire le monde
En égrenant le sable dans tes mains
De l'idée de l'impossible refusé
De la douleur filigrane du temps qui passe
Oui, elle est venue la vague des mots
Envahir le creux des soirs piques hardis
Quand trop pleins de sourires fleur de peau
On se taisait pour le rayon vert
Elle est venue dérouler l'ivresse des nuits tièdes
Quand les mains trop sages s'affolaient aux corsages émus
Quand la gorge lourde de l'alcool bu bouche à bouche
Nous inventions enfin l'amour au jusant de nos peurs
Aujourd'hui
Les fils accrochés aux barbelés de ma mémoire
Se laissent enfin emporter par le vent
La mer s'étale au dessus des brisants
L'émotion n'en peut plus de rester au dedans
La cavalcade longtemps annoncée est prête à éclater au soleil
Oui, alors, il faut tout dire.
joli texte!
· Il y a environ 12 ans ·Karine Géhin