Tarte à l'Ukraine

Jean Claude Blanc

démocratie en danger; qui gouverne qui...mystère; l'Europe y met son nez sans comprendre ce qui s'y passe; mais à coup sûr, on va payer....

        Tarte à l'Ukraine

 

Mais qu'est-ce qu'on va dont faire, dans cette Ukraine galère

Veut beurre, argent du beurre, est même la crémière

L'Europe pour pas un rond, lui donne des conseils

Le dindon de la farce, se déguste à Bruxelles

 

La plupart russophiles, bordel organisé

A nous les assistés, les riches pour la Russie

La cliques des putschistes, elle est de quel côté…

Qu'importent la vérité, on y va en touristes

 

Pas de fric pour la France, mais y'en a pour les pauvres

35 milliards d'Euros, mais surtout pour leur pomme

N'en ont jamais assez, se tournent vers le grand frère

Avare de ses deniers, Vladimir est sévère

 

M'étais imaginé, pays démocratique

En guise de corruption, nous donnant la réplique

Le Président élu, est traité de fasciste

Se battent dans les rues, que de braves humanistes…

 

Minorité s'enflamme et sème la terreur

A nous zozos gogos, rôle de conciliateurs

L'Etat est souverain, on me la seriné

On peut pas s'empêcher, les frontières déplacer

 

Fabius, BHL, nos anges bienfaiteurs

Très vite, s'y précipitent, pour se gonfler d'honneur

Juste pour sermonner, leur faire les gros yeux

Cette guerre fratricide, n'y comprennent rien d'ailleurs

 

L'Europe et la Russie s'observent en chien de faïence

Même montrent les crocs, avides de pitance

Mais ce grenier à blé, sans argent, sans recette

Plus naïf, tu meures, nous laisse que les miettes

 

Poutine va pas tarder, fermer le robinet

Pour le gaz, terminé, ou bien faudra casquer

Résonnent comme des tambours, nos fières assemblées

Les slaves pragmatiques, avancent à pas feutrés

 

Les pro-européens, en restent sur leur faim

Car sans économie, ne représentent rien

Ashton, l'émissaire, en fait commissionnaire

On l'accueille gentiment, n'en ayant rien à faire

 

Que va-t-on faire là-bas, pas un sou à donner

Car il faudra en plus, cracher au bassinet

S'ils ont tant de problèmes, qu'ils les résolvent entre eux

La France a bien à faire, avec ses malheureux

Il faut bien agiter, avant que de sévir

Diplomatie habile, à l'usage des empires

Vouloir du bien aux peuples, demeure un vœu pieux

On n'est même pas capables, nous-mêmes d'être heureux

 

Qui c'est qu'a commencé, on le saura jamais

S'inversent les pouvoirs, s'emmêlent les intérêts

L'Europe moraliste, se contente de crâner

Puissante pour penser, mais sans aucune armée

 

Poutine (dit) dictateur, lui seul défend son peuple

Même si c'est pas parfait, chez lui, y'a pas de heurts

Si on lui fait la gueule, ça le fait rigoler

Poules mouillées de l'ouest, n'oseront pas l'affronter

 

Un nouveau poids l'Ukraine, va écraser l'Europe

Une Grèce démunie, peut en cacher une autre

S'ils cherchent un président, on leur envoie le nôtre

A son air enjoué, confirmé bon apôtre

 

UE, irresponsable, chacun sa petite phrase

S'indigne pour la forme, de cette mascarade

Comme toujours USA, vont se frotter les mains

En avançant ses pions, Obama est malin

Ses bases stratégiques, progressent vers l'Orient

 

C'est de la poudre aux yeux, on est habitués

Le peuple se libère, formule consacrée

Mais pas très pacifiques, guerrilleros des rues

La police de l'Etat, elle est de la revue

 

Coup d'état, coups de gueule, ou politique agile

Pour nous c'est difficile, d'en démêler les fils

Mais nous occidentaux, avons la bourse facile

Le savent agitateurs, qu'on est des imbéciles

 

L'Europe écartelée, gentille, écarte les cuisses,

Mais à se déhancher, ça devient un supplice

L'Ukraine qui est ruinée, se tourne de tous côtés

De la France à l'Oural, que de seins à téter

 

Partout où torchon brûle, on y met notre nez

A croire qu'on aime ça, se faire cocufier

Déjà elles font leurs comptes, pour encore plus gagner

Les grandes entreprises, main d'œuvre au rabais

 

On aime bien l'Ukraine, mais en photo de loin

On voudrait la sauver, même contre sans gré

Pour panser ses malheurs, on n'est pas médecins

Encore faut-il soigner, nos propres intérêts           JC Blanc   février 2014

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