Tbilisi-Parigi-Palermo
Lena Da Da
C'était la première fois que je prenais l'avion. Je ne savais qu'une seule chose : Je verrai Paris, je verrai Notre Dame, la Seine…et pour une semaine je découvrirai l'inconnu, l'Ouest, ce concept si abstrait pour tous ceux qui ont grandi de l'autre côté du mur.
Une fois dans le ciel, je voyais ma ville natale qui s'éloignait avec la colline qui m'a vu naître. C'est assez pathétique d'évoquer cela maintenant, mais en cet instant là j'écoutais une chanson, elle parlait des errants. En effet, je ne suis plus jamais retournée, cela fait douze ans maintenant depuis que j'ai atterri à Paris.
Cette ville est devenue ma mère adoptive, celle qui m'avait aimée et m'avait acceptée comme sienne.
Certains voyages changent la vie pour toujours et la géographie mentale est l'histoire d'amour de ma vie.
La Russie et la Géorgie, je les vois comme mes parents, ceux qui m'ont éduqué et m'ont donné une sensibilité particulière pour la beauté, pour la terre. Ils étaient toujours en désaccord, ils se disputaient sans cesse, pour finir devant le juge à la fin. Je me suis retrouvée seule, encore une enfant et j'ai rencontré Paris. Cette magnifique dame qui m'a enseigné toute la vie d'adulte, m'a offert le monde avec ses beautés et ses vices. Paris m'a montré le prix et le précieux de la vie et m'a donné l'inexorable amour pour elle. L'amour pour ma propre terre abandonnée, j'ai découvert la nostalgie, un luxe d'artiste. Paris m'a ouvert les frontières, Paris m'a offert l'Italie.
Un jour, pour la deuxième fois j'ai repris l'avion. Je ne savais qu'une seule chose : je verrai Palerme, ses couleurs, ses odeurs, ses palais arabo-normands et pour une semaine je vivrai l'inconnu.
Une fois arrivée, la ville me brûlait comme si le soleil m'en voulait pour quelque chose. Je le ressentais ainsi, comme si je devais accomplir quelque chose pour rester là, dans cette ville qui ressemblait tant, à celle autre, laissée il y a tant d'années.
La Sicile me faisait penser à la Géorgie, elle me passait le bonjour à travers le soleil, les gens dans les ruelles, sur les balcons contemplant le temps qui s'en allait. Il ne se passait rien, on ne parlait que de la mer, du lever au coucher du soleil la vie insulaire était comparable à un orchestre de l'air maritime, porté par les vents arabes dans les vieux quartiers de Palerme, où ils se racontaient des histoires d'outre-mer et des légendes d'ailleurs. Dans ces petites rues, à l'ombre des majestueux palais se cachait le temps même, renonçant à se réveiller.
Je ne parlais pas encore italien, mais je me sentais comme chez moi. J'ai découvert en Sicile la métaphore de mon âme et celle de l'âme humaine : celle, la plus belle qui existe, mais qui refuse de se sauver. (traduction de l'italien)
***
Era la prima volta che prendevo l'aereo. Sapevo solo una cosa; avrei visto Parigi, Notre Dame, La Seine...e per una settimana avrei scoperto l'estero, l'Ovest, questo concetto cosi astratto per tutti quelli che sono cresciuti in Russia. Ma una volta tra le nuvole, vedevo la mia città natale che s'allontanava con la collina dove si trova casa mia. E un po patetico d'evocarlo adesso, pero mi ricordo bene che in quel momento suonava una canzone e parlava degli erranti. Infatti, non sono mai tornata; oggi sono dodici anni che sono arrivata a Parigi. Questa città è diventata la « mamma » adottiva che mi ha amata e mi ha acetteta come sua. Alcuni viaggi cambiano la vita per sempre e la geografia mentale è proprio il caso mio; la Russia e la Georgia le vedo come se fossero i miei genitori che mi hanno dato un'educazione, una sensibilità particolare per la bellezza, per la terra, pero erano sempre in disaccordo tra loro, a litigare, per divorziare alla fine. Sono rimasta sola, ancora una bambina e ho incontrato Parigi; quella bella donna che mi ha insegnato la vita adulta, mi ha offerto il mondo con le sue bellezze ed i suoi peccati. Parigi mi ha mostrato il prezzo e la preziosità della vita, mi ha dato l'inesauribile amore per la stessa. L'amore per la mia propria terra lasciata. Ho scoperto la nostalgia- un lusso d'artista. Parigi mi ha aperto l'Italia, e un giorno, per la seconda volta ho ripreso l'aereo. Sapevo solo una cosa; vedro Palermo, i suoi colori, odori, palazzi arabo-normanni e per una settimana scopriro lo sconosciuto. Pero quando sono arrivata, la città mi bruciava, come se il sole fosse arrabbiato contro di me. Lo sentivo così, come se dovessi compire qualcosa per rimanere li, in questa città che assomigliava tanto a un'altra che ho lasciato dodici anni fa. La Sicilia mi faceva pensare alla Georgia, come se lei mi dicesse buongiorno tra il sole, la gente fuori, sui balconi, a contemplare il tempo che se ne va. Non si faceva niente, si parlava solo del mare,dall'alba al tramonto, la vita insulare era paragonabile ad un'orchestra dell'aria marittima, portata dai venti arabi nei vecchi quartieri, dove tra i palazzi si raccontavano molte storie e dove tra incostanti ombre si nascondeva il tempo, rinunciando a svegliarsi. All'epoca non parlavo l'italiano, pero mi sentivo come a casa. Ho scoperto nella Sicilia una metafora della mia anima e dell'anima umana; la piu bella che esiste ma che non vuole salvarsi.
Bel testo! Bei viaggi e belle scoperte! L'anima umana disgraziatamente soffre in questo mondo. Lottiamo perche sia più felice.
· Il y a plus de 10 ans ·aile68
Grazie, infatti la lotte dei Siciliani per migliorare la loro cara isola mi sembrava essere quella dell'Uomo che vorrebbe essere più felice.
· Il y a plus de 10 ans ·Lena Da Da
J'attendais un texte en français, même plus court... Le titre et le chapeau donnaient envie...
· Il y a plus de 10 ans ·Le prochain texte peut-être?
Bienvenue sur WLW.
Frédéric Clément
Merci. La traduction est en cours.
· Il y a plus de 10 ans ·Lena Da Da