Tel Est Féerique
Stéphane Rougeot
La fée, un bébé toute seule !
Dans le pays imaginaire des fées, vit la fée Condité.
Elle est fluette, blondinette et toujours enjouée.
Toutes ses amies l'adorent, car c'est la plus gentille des fées.
Chaque fée dispose d'un don unique, qui la rend indispensable dans la société.
La fée Condité peut, d'un coup de baguette magique, mettre la petite graine dans le ventre des fées qui veulent engendrer.
De ses petites ailes transparentes, elle sème le bonheur de foyer en foyer.
La fée Condité a un rêve qu'elle ne peut réaliser : elle aimerait avoir un petit bébé.
Malheureusement, elle est célibataire, ne trouvant chaussure à son pied.
De plus, elle ne peut utiliser son pouvoir sur elle-même, sans craindre des ratés.
Elle est très triste de prodiguer autant de joie aux autres sans pouvoir, elle aussi, l'éprouver.
Chaque jour, elle regarde son ventre dans le miroir, mais rien n'y fait : il refuse de gonfler.
Et sa quête d'un mari n'a pas plus de succès.
Un jour, elle est appelée par la fée Néante, très paresseuse, qui a le don d'exaucer les vœux, même les plus insensés.
Cette dernière lui promet que, si elle tombe enceinte, elle accomplira le souhait le plus cher de la fée Condité.
Son coup de baguette est le plus concentré de toute sa carrière, afin de mettre toutes les chances de son côté.
Les deux fées se croisent quelque temps après.
La fée Néante arbore un bidon proéminent et affiche un sourire ensoleillé.
N'ayant qu'une parole, elle agite sa baguette au-dessus de la tête de la fée Condité.
Durant les semaines qui suivent, la fée Condité devient la plus heureuse des fées.
Elle est même plus enjouée que son amie la fée Stivité.
Mais, petit à petit, ce bonheur se transforme en difficultés.
Vient le moment béni où elle met au monde un mignon petit bébé.
Il s'agit d'une fille, qu'elle prénomme la fée Risette, en hommage à son visage de poupée.
C'est le plus beau jour de sa vie, lui procurant une joie illimitée.
Au lieu d'être une délivrance, l'accouchement annonce encore plus de contrariétés.
Les couches, les biberons, les berceuses doivent se succéder à un rythme effréné.
Et la fée Condité est seule pour assumer toutes ces corvées.
Un jour, elle a l'idée de faire appel à une nounou pour la seconder.
Mais la fée Condité ne gagne plus d'argent, n'ayant plus le temps de travailler.
Elle tente de trouver une aide bénévole auprès de ses amies et voisines, mais sans succès.
À bout de fatigue, elle se décide finalement à retourner voir la fée Néante pour lui avouer sa contrariété.
Cette dernière, compatissante, accepte de changer le vœu de la fée Condité.
Celle-ci ne réfléchit pas longtemps avant de choisir sa nouvelle volonté.
La fée Condité rentre chez elle soulagée.
Elle y trouve, à côté du berceau, un fiancé.
Elle n'a pas besoin de nouveau vœu pour trouver l'amour et être comblée.
Conter morale...et s'émancipe! ;0)
· Il y a plus de 6 ans ·flodeau
La moralité est importante dans un conte. Et cette fée n'est-elle pas adorable ? ;)
· Il y a plus de 6 ans ·Stéphane Rougeot
Oui adorable...j'adhère à votre écriture ;0)
· Il y a plus de 6 ans ·flodeau
Merci Flodeau !
· Il y a plus de 6 ans ·Stéphane Rougeot