Tempête en mer

revcits

Un équipage sur un navire doit faire face à une terrible tempête et semble vouer à passer à l'état d'épave...

 


-          Capitaine, le temps s'assombrit, il va y avoir une grande tempête !

En effet, le ciel était noir, sombre à en avoir des frissons dans le dos. Les nuages obscurs ne laissaient pas entrevoir un seul rayon de soleil. 

Une enveloppe brumeuse recouvrit tout l'horizon, l'équipage ne voyant plus le rivage prit panique. Ils étaient perdus au milieu de l'océan, seuls sur ces eaux qui se troublaient. Le capitaine de l'embarcation essayait tant bien que mal de calmer la peur omniprésente. Il pleuvait, des trompes d'eaux frappaient le navire. L'orage s'installait. On entendait au loin le tonnerre gronder. Ce bruit assourdissant ne fit qu'aggraver l'affolement général.

Le courant commençait à devenir fort, la mer s'agitait. Le fracas des immenses vagues couvrait le vent violent.

Les plus trouillards interprétèrent ce temps-là comme un présage d'apocalypse.

-          Capitaine, on ne peut plus manœuvrer le bateau !

L'inquiétude se lut sur son visage. Les commandes de la nacelle ne répondaient plus. Ils semblaient voués à affronter la tempête, ils n'avaient pas le choix.

-          Que tout le monde garde son calme, restez à vos postes ! vociféra le vieux loup de mer.

A peine eut-il prononcé ces mots que des murs d'eaux se brisèrent sur le pont, provoquant des ressacs. Personne ne pensait s'en sortir vivant si bien que quelques matelots commencèrent à faire leur prière, ou se jetèrent carrément à l'eau. Les bourrasques redoublèrent d'animosité. Les ondes, les remous se succédaient sans trêve.  Le naufrage semblait inévitable.

Un éclair retentit, la poupe venait d'être touchée. L'arrière se fracassa littéralement. Il coulait lentement. Le bateau chavirait.

-          Lâchez l'ancre, vite !

Le vaisseau semblait destiné à passer à l'état de ruines. Il allait finir par s'enfoncer dans les abîmes, les ternes profondeurs de l'océan.

Le bateau allait se retourner, l'équipage allait périr,  quand ils furent soudainement sauvés par un cri perçant depuis la côte :

-          Jean ça fait une heure que tu es dans la baignoire, sors de là !

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