T'es Foutue. Décousue.

- Tu peux me dire où est ce que tu comptais aller avec tout ça ?

- Septième ciel. Rue des étoiles.

- C'est ça. Fou toi de moi en plus de ça. Comme si tu n'étais pas déjà tombée assez bas. Tu crois sincèrement que c'est comme ça qu'on s'en sort ? La douleur ne se noie pas dans l'alcool, et ne s'évapore pas dans la cigarette ou le shit, elle se dilue encore moins dans le sang.

- Et si tu t'occupais de toi, et juste de toi ?

- Alors c'est ça que tu veux ? C'est réellement comme ça que tu veux finir ? Telle est l'image que tu veux laisser de toi ? C'est comme ça que tu veux que les gens se souviennent de toi ?

- A choisir je préférerai qu'on ne se souvienne pas de moi tout court.

- Malheureusement pour toi, certaine personnes le feront. Comme moi. Je t'ai connu plus ambitieuse que ça tu sais.

- Malheureusement, le temps passe les gens changent.

- Non, les gens ne changent pas parce que le temps passe. Ils changent car ils se laissent manifestement rongé de l'intérieur par l'extérieur. Ils se laissent salacement couler vers les abysses les plus profondes. Ils baissent lâchement les bras dès la première épreuve comme tu es en train de le faire.

- Les temps sont durs.

- Arrête avec tes phrases toutes faîtes dont tu n'es même pas foutue de comprendre le sens. Les temps sont durs de quoi pour toi hein ? T'as pas connu la faim, les bleus au corps, le chômage, la froideur de l'hiver et l'humidité de l'automne. T'es toujours à te plaindre que la vie c'est moche, ça pue, et ça craint. Mais c'est de ta Faute. T'as jamais rien voulu en foutre de ta vie, alors que des tas de gens crèvent autour de toi. Mais Putain ouvre les yeux. Tu pue l'échec a 3 mètres !

- Paul, tu m'emmerdes.