Tes hanches à l'envers

compteclos

 

Sous les pluies de cendres recouvrant la planète,
Nous voguons dans des riens obsolètes,
Nos racines désarmées, contre toi, contre moi,
Nos nuits désaccordées, anti-foi, anti-lois,

De son pinceau, le peintre peint,
Des couleurs mortes et des amours teints,
Des ébauches de mon sourire,
Je créée des visions pour l'avenir,

Sur les comptoirs, le soir s'envole,
Pour quelques bouteilles noires, je m'isole,
S'il faut chanter l'amour dans du verre,
Laissez-moi rêver d'une autre ère,

L'amour a le goût de l'absinthe et je m'y plonge,
Avec passion avec ardeur,  oui je m'enfonce,
Le glaive dans la gorge, sa peau sous ma peau,
La lourdeur du temps sur la tête, os contre os,

T'es partie, parce que l'absinthe d'à côté avait meilleur goût,
Alors j'ai choisi le whisky, pour pallier à mes dégoûts,
Mon quartier est vide, mon quartier est vide de nous,
Ma ville est ivre, ma ville est ivre de sous,

Et moi qui cache sous mes manches,
Oui, à chaque fois que j'fais la manche,
Le souvenir sans vie et amer,
De tes hanches à l'envers.

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