Toujours un espoir.

mscfr


Et dire qu’hier encore nous étions complices. Dire que l’on aurait pu prévoir tant de choses. Tant de bonheur, de malheur, de joie et de tristesse, ensemble. Dire que lorsque nous sortions, il t’arrivait de me prendre la main. Il m’arrivait de t’embrasser, tendrement, la joue. Que je te flattais, tandis que tu me murmurais ce que j’ai toujours voulu entendre. L’amour fort qu’une amitié puisse entretenir. Et dire qu’internet, dans notre relation, jouait un rôle de messager pour partager nos peines. Nos joies, qui furent bien plus tus. Dire que tout se passait au mieux. Mettons, au moins pire. Dire que, si je l’ose et tu vois, je l’ose,  j’aurais pu t’aimer, encore plus, tant le fait de te voir sourire me prodiguait un bonheur irrationnel. Putain, qu’est-ce que j’ai pu t’aimer. D’amour, d’amitié. N’est-ce pas finalement la même chose lorsque le sentiment atteint son plus haut ? Est-ce bien important de connaître la cause quand le résultat puisse arriver à un tel niveau ?  Finalement, je t’aimais. De quoi ? Je m’en fous. Je t’aimais, ça, je le sais.


Bien sûr, j’ai fait des erreurs. Je me suis fourvoyé plus d’une fois dans ce que l’on entretenait. J’ai trébuché, je me suis trompé de trottoir. Oui, j’ai fait des erreurs. Et la plus grande fut de l’ignorer. Tant de mots que j’aurais dû taire. Tant de lettres que j’aurais dû m’abstenir d’écrire. Qu’elles fussent vraies, ou fausses, elles n’avaient pas lieu d’exister. Tu sais, ma plume est assassine, elle massacre son propriétaire. Quand elle s’associe avec Johnny Walker, elle me transperce, pour mieux atteindre mon cœur. Et quand elle finit par l’embrasser, elle devient vulgaire. Tellement vulgaire qu’elle finit par créer sa propre vie, parallèle à celle de celui qui la manipule. J’aurais dû la tenir. L’interdire de fréquenter ce Walker ou ce Daniel’s, qu’importe son nom. Mais je suis trop con. Elle aime tant sa liberté, lorsque son encre marine dans du 40 degrés, que je la laisse filer. Oui, j’aurais dû l’interdire de les écrire. Mais ces lettres sont. Et je ne me le pardonnerai jamais.

Mais, bien que secrets, ces mots sont arrivés jusqu’à toi. Comment ? Nous le savons. Pourquoi ? Je me le demande encore. N’est-ce pas la pire manière d’éteindre un feu que de lui offrir de l’huile ? Je n’en veux à personne, ces mots sont de moi. Qui suis-je pour prohiber au monde d’entrer dans ma vie privé ? Qu’il s’offre cette liberté s’il aime tellement détruire ce qui essaye de se bâtir doucement. Qu’ai-je fait pour que quelques commères s’autorisent à dégueuler  ce que mon jardin, que je croyais inviolable, protégeait ? Tant odieuse qu’elle soit, nul n’avait le droit de se promener sur la corde ingénue la plus profonde de mon existence. Je ne veux pas avoir cet esprit de vengeance, de revanche contre cette ou ces personnes. Je ne veux jamais jouer aussi bas qu’eux. Profiter de leurs faiblesses pour pouvoir mieux tirer. Je n’en suis pas encore à ça. Qu’ils gardent leurs armes, je leur emprunterai que lorsque j’aurai perdu toute ma fierté.

Finalement, ce n’est pas moi qui t’écris cette lettre. Ce n’est pas moi qui aligne ces mots. C’est l’espoir. Ce n’est pas moi qui t’aime, tu sais. Ce n’est plus moi qui t’aime. C’est l’espoir. Mon espoir. Celui qui veut que toute cette sombre histoire s’évapore. Se désintègre. Mais je suis tellement con, comme je l’ai dit plus haut, que je n’oserai pas venir chialer à tes pieds. Alors j’envoie l’espoir. Lui, au moins, il saura pleurer. Il saura te l’avouer. Mon espoir s’écrit, il se lit. Quatre paragraphes d’espoir. A défaut de plaidoirie, c’est du cœur. Le sens est propre, et nous le savons, le cœur ne le sera jamais.

Je t’aime. Et le reste ne serait qu’impuissant.

  • Merci pour votre commentaire, j'aime particulièrement la dernière phrase.

    · Il y a plus de 11 ans ·
    Plumes de lumiere

    mscfr

  • Superbe déclaration, qui touche le coeur, de celui qui le découvre. On a tous pris des chemins que notre âme aurait dû refuser. Espoir, la lectrice visée sera sensible a votre sincérité. Oui, les mots soignent les maux.

    · Il y a plus de 11 ans ·
    Img 1359

    marmouille--2

  • Bravo,belle pat,d Est poire,et jolie coulis de buis,pas,vos,les suées deux paumes,des psaumes d empreintes ou les espoirs de cage tort,a sic,s ont a la cime des FA,l ange,leur ailes souvent vos,LU,p,thé,bref de Ceylan,et encore Bravo,Merci pour quelques bribes d écrits post,it d antan confetti,et ris la Croix paper,index et majeur Surcouf et pouce,sur le feule fuselage d un stylo,l espoir au déroulé,d un débit degré d encre,a recoller les archers tronc,quai,violon,Bonne journée a Vous.

    · Il y a plus de 11 ans ·
    2012 09 07 12.19.16   copie 92

    Fil,Hip,Oohhh, 18 Rockin Cher

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