Transe

momo84

Fièvre nocturne


Nos cœurs sous cellophane

Laissent les corps jouer à l'amour

Etouffés comme moineau dans la main serrée

Palpitent sous plastique

Pores bouchés

Le bois verni sous la colle du temps dévoré

Trois corps en balance

Mon âme,  mon am', mon amour

N'est plus que chair.

Cervelle gamberge en compote

De considérations savantes

Où se fracassent les vagues arrogantes de mots.

Torrent irrépressible

Nappes souterraines jaillies en surface

Jet de miellat pulsé de ma ruche.

Bourdonnent les mots abeilles dans le corps urticant.

Lave irradie le plexus

Propulse les pierriers d'ondes incandescentes

Aux aimés, aux ailés, aux alliés zélés

Feu de bengale ou court-circuit ?

Affamée, à femme est

De feuilles tendres

Et ne recevoir que leur ombre en placebo

Pas assez beau

Au fracas des corps

Hurler à l'amour son cri de silence.

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