Transformation - Libération

Christian

Gianelli vient de fermer son smartphone.

— L'heure est venue charmante demoiselle de quitter votre beau pays, c'est finalement un petit hydroglisseur qui va nous emmener, vous avez de la chance c'est plus confortable pour le voyage, vous serez allongée sur les deux places arrières.

— Vous ne vous tirerez pas à si bon compte, la police vous retrouvera, lui hurle laetitia

— L'Italie c'est mon pays et la police française n'est pas près d'y mettre les pieds croyez-moi, maintenant trêve de bavardage, je suis désolé mais je vais sous scotcher la bouche, les mains et les pieds, au moins jusqu'à l'avion.

Laetitia complètement affolée se débat mais les mains de plus en plus puissantes de Gianelli la saisissent et la ligotent sans ménagement. Immobilisée Laetitia les yeux presque révulsés d'horreur contemple la transformation qui s'opère chez gianelli, un poil dru se répand sur ses mains et commence même d'envahir son visage. Sans un mot il l'a bascule sur son épaule et sort du fourgon, la nuit arrive, mais il reste assez de lumière pour distinguer le chemin qui descend vers l'étang.
Laetitia la tête renversée sur le dos de son ravisseur croit percevoir une protubérance transpercer le pantalon.

— Mon Dieu, s'écrie-t-elle derrière son bandeau de scotch, on dirait la queue du diable !

Elle comprend qu'elle doit absolument tout faire pour ne partir avec ce diable.

Aussi tout en hurlant des appels à l'aide étouffés, elle frappe de toute ses forces le dos de Gianelli avec ses deux poings liés ensemble, elle lui donne des coups de pieds. Les vêtements de Gianelli viennent de craquer, elle est maintenant en contact avec les poils drus et noirs de son dos. Elle a l'impression d'être attachée bien plus  sur le dos d'une bête, plus que d'un homme.

— Du calme ! grogne son porteur, nous sommes bientôt arrivés à l'étang.

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Franck vient de laisser sa voiture sur le parking de la plage de l'étang, il court vers le chemin qui débouche sur l'étang.

Soudain, il perçoit au loin le vrombissement d'un avion de tourisme, le bruit du moteur se rapproche rapidement, il peut désormais voir l'avion qui survole l'étang.

Il vient d'amorcer un virage sur sa gauche et descend sur l'étang dans sa direction, il réalise que c'est un petit hydravion comme en posséde les canadiens. Mais il ne se pose pas et remet les gaz comme si il signalait sa présence.
— Alerte à toutes les hommes engagés, il y un hydravion qui va amerrir sur l'étang de la Bonde, je suis sur place, je fais le maximum, pour ne pas me faire repérer, le ravisseur n'est pas encore là. Dépêchez-vous.

A peine a-t-il raccroché que Franck couché sur le sol en position de tir, voit surgir une ombre avec ce qu'il prend pour un sac jeté sur son épaule.

Gianelli, complètement inconscient des transformations qu'il subit allume la torche de son portable et exécute des grands cercles pour se signaler à l'avion qui approche pour se poser sur l'eau.

Laetitia se débat de plus en plus en gémissant.

La réalité de la situation frappe durement Franck.

— Merde c'est Laetitia qu'il porte sur le dos !
    
Franck qui est à moins de 20 mètres du monstre ne peut pas tirer, il risque de toucher aussi Laetitia, si il le rate, Gianelli va courir avec son fardeau vers l'avion.

John le pilote du petit hydravion se positionne face à la lumière qui s'agite face à lui, il allume ses phares pour voir la surface du lac.

Son associé lui a parlé d'un homme d'affaire puissant qui avait un besoin urgent de s'extraire vers l'Italie, la mission est très bien payée, presque trop, c'est pour ça aussi que associé lui a conseillé de s'armer, l'arme est à portée de main, dans on étui sur la cuisse droite.
Mais ce qu'il voit dans dans la lumière des phares en s'avançant sur l'eau à la rencontre de celui qui l'a guidé, n'a rien d'un homme d'affaire.
C'est plutôt un singe, ou un gorille qui aurait enfilé un costume de chasseur, ça ne ressemble à rien de connu, ou si,  la tête, mais non ce n'est pas possible…… une tête de sanglier.
John est tétanisé par cette vision qui vient de surgir dans ses phares. La bête avance vers l'avion, en s'engageant dans l'eau avec son fardeau. Il avance à une vitesse stupéfiante, en deux secondes la bête est à l'avion et ouvre la porte latérale arrière de l'hydravion et y jette son paquet.

Horrifié, John regarde la jeune fille sur le siège arrière et le monstre qui commence d'ouvrir la portière passager. Par pur réflexe John s'empare de son arme de poing et tire sur la bête à travers les vitres de l'avion. Elle lâche la porte surprise par les impacts de balles.

Tout s'enchaine très vite, l'avion est pris sous le feu de projecteurs venus de la plage et des hommes en arme mettent en joue l'appareil avec des mitraillettes.

— Ne bougez pas ne tentez rien, arrêtez immédiatement le moteur de l'avion, sinon vous ne sortirez pas vivant.

Les hommes armés avancent dans l'eau vers l'hydravion aux hélices désormais stoppées.

John à mis ses mains sur la tête pour bien montrer qu'il ne fera rien.

Franck a suivi toute la scène depuis la plage il n'a rien pu faire ! Pourquoi le pilote a-t-il tiré sur Gianelli ? Il devait l'embarquer, il n'a pas trop distingué la scène, aveuglé par les phares de l'avion. Après les coups de feu il a vu une masse tomber dans l'eau.

— Vite, vite crie-t-il aux agents armés jusqu'au dents, il est dans l'eau de l'autre côté du pilote.

Tous ombnibulés par l'avion personne ne voit sur la gauche une masse sombre sortir de l'eau, sébrouer et s'enfoncer dans les fourrés bordant l'étang.

Les hommes viennent d'ouvrir les portes de l'avion, Franck s'élance. Laetitia est-elle à bord.

Soulagé de la voir étendue sur le siège arrière il se saisit aussitôt de son smartphone.

— Commissaire Laetitia est saine et sauve envoyez-vite le Samu !

— Bravo Franck, je suis fier de vous et l'autre vous l'avez tué, on m'a dit que des coups de feu avaient été tirés ?

— Peut-être, mais il va falloir sonder l'étang, ce n'est pas nous qui avons tiré, je vous expliquerai !  l'essentiel c'est que Laetitia soit sauvée !

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