Transparence
Clara Ottaviano
Frétillante,
la libellule déraille au creux d'un sillon d'air frais...
Elle tangue, obsolète dans ce temps qui n'est déjà plus,
et virevolte,
circulaire comme une scie musicale
dissonante et sublime.
Elle revient plus tard,
sur le rebord d'un puits qui l'accueille et lui ouvre son cercle noir,
jusqu'à l'eau qui stagne, assombrie.
Puis, sauvage, elle s'enfuit,
et vole infiniment contre la profondeur et la nuit.
Aérienne enfin,
libre d'errer dans le ciel vide,
loin des terres arides et de ceux qui dévorent,
loin des herbes folles qui l'emprisonnent,
Ses ailes se parent du bleu qu'elle préfère.
Joli poème.
· Il y a presque 6 ans ·J'aime observer ces jolis et élégants insectes. On en voit e moins en moins, hélas !
Louve