Traverser le temps

Robert Brault

Traverser le temps

Les rires les blessures qu’on pense et qu’on panse

Sortent du crayon qui saigne ou qui danse

Tous mes gribouillis couchés sur des feuilles

Traduisent mes peurs, mes joies, mes écueils

Couché sur des feuilles, assis sur un banc

Debout dans un train ou au gré des vents

Je  déverse les mots qui coulent dans ma tête

Pour guérir les maux qui  ternissent la fête

Pour passer de l’ombre à la vive lumière 

Et pour que l’oiseau posé sur ma main

Prenne son envol vers d’autres demains

Pour d’un coup de plume, peupler les déserts

Vers d’autres destins loin de mes fenêtres

Le jour ou la nuit, non, rien ne m’arrête

Tout ce qu’on écrit

Nos désirs, nos cris

Puissent-ils un beau jour

Rencontrer l’amour

Braver les courants

Traverser le temps

Tout ce qu’on écrit

Nos désirs, nos cris

Puissent-ils s’envoler

Vers d’autres contrées

Braver les courants

Traverser le temps

Soudain le moteur a fin une trêve

Je vais jeter l’ancre au bout de mon rêve,

Celle du bateau qui vogue et qui tangue

      Celle du stylo qui donne sa langue

Au chat qui miaule attendant la souris

 

 

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