Treize heure

Emplie de désir enfouis je veux être libre, moi même. Trop fragile et docile il me faut me tenir. 

Laisse moi m'envoler, mais soit là pour éviter la chute. Accompagne mes rires, fait les éclater. Laisse sur mon visage poindre le bonheur, à en respirer tout le temps. 

Il y a au fond de moi un vide qui ne se comble pas et laisse place à un manque terrible. Ce manque est profond.

Besoin d'espace, besoin de folie. Paraîtrait-il que les folies sont les choses que l'on ne regrette jamais. Je ne veux jamais regretter et j'en suis pourtant remplie, de regrets.

Le temps passe et ma jeunesse se fane. Je voudrais profiter des moments sans me soucier du lendemain, avoir cette sécurité. 

Je veux et je désire des choses, de la passion, que j'ai, du sexe, beaucoup plus, de la folie à la déraison. Partir en couille à certains moments avec toi, et que tu sois là comme un rempart. 

Brise tes chaînes, ne resserre pas les miennes, laisse mes gestes se faire et ma langue s'amuser. J'ai moultes choses à dire, mais ma serpentine ne va pas aussi vite que mes pensées.

Je ne veux pas attendre mes désirs, je les souhaites comblés. Je veux qu'on les partage. Je vous veux de rituels, je vous veux meute. Et tu serait le mâle alpha. 

Enfantine parfois je boude. 

Qui suis-je dans le fond? Peut importe, j'ai juste l'impression de ne pas faire celle que je suis. L'être, oui, mais ne pas faire comme je le suis. Saisis-tu?

Il manque si peu de choses ou peut être beaucoup, je veux vivre en aventures sans cesse, marcher sous la pluie pieds nus dans l'herbe, faire l'amour avec toi, baiser de superbes créatures, m'extasier sur la beauté des animaux, voir un écureuil mâchouiller son gland, parler des temps ancien en m'imaginant dans les couloirs d'un château.

Je n'ai que le désir. Le désir de vivre. 

J'ai besoin d'un acolyte.