Trentenaires

jadecumay

Mon cousin s'appelle Étienne, il est ingénieur chimiste et travaille pour un grand groupe cosmétique depuis maintenant trois ans. Il gagne très bien sa vie, il va bientôt se marier et allez savoir pourquoi, il s'est mis en tête que je devrais en faire autant.

Moi, Elsa, en robe meringue ? La bonne blague…

Sa fiancée Julie est une fille très sympathique, plutôt mignonne, à la morphologie longiligne. Je pensais même que nous pourrions devenir de bonnes amies lorsque je l'ai rencontrée. Mais j'ai découvert sa véritable personnalité au fil du temps, et des moments passés ensemble. Je pensais qu'elle n'était pas vraiment à l'aise en famille, mais qu'en dehors, elle devait être plus fun. En réalité, elle fait partie de ces gens constamment sur la réserve, qui ne se « lâchent » jamais complètement. Elle ne boira jamais le verre de trop qui pourrait l'amener à dire des choses déplacées, elle ne mangera jamais trop gras, trop sucré ou trop salé. Les cinq fruits et légumes, biologiques de surcroît, font partie de son alimentation quotidienne. Elle ne fume pas et n'a, Grand Dieu, jamais essayé ce « poison ». En somme, elle s'apparente à la fille parfaite. Elle a fait ses études sans jamais perdre une année et travaille depuis longtemps déjà dans la même entreprise. Ses semaines sont rythmées par les cours de fitness, les leçons de cuisine et les après-midi de shopping entre copines, inlassablement, tous les lundis, jeudis et samedis. Tous ces petits détails font que nous ne pourrons jamais être amies. Nous sommes trop différentes et ne pouvons pas nous comprendre. Elle rêve d'enfants et de mariage tandis que je rêve d'aventures passionnées et de liberté. Certes je suis un peu plus jeune qu'elle, mais j'ai des amies de son âge qui ne lui ressemblent absolument pas.

Ils se sont très vite installés ensemble avec Étienne, et ont tout de suite acheté un superbe appartement avec une terrasse sur le toit. Ils aiment le design et ont les moyens de se payer des meubles signés. C'est une grande chance, mais du coup, leur espace de vie s'apparente à un musée d'art contemporain, façon white cube et murs immaculés. Jamais rien ne traîne sur une table, les livres sont bien alignés sur les étagères, aucune miette ne reste sur le plan de travail. Je me suis très longtemps demandé s'ils faisaient le ménage comme des fous à chaque fois qu'ils avaient de la visite, mais j'ai par la suite compris qu'ils aimaient cette ambiance aseptisée. Lorsque je vais chez eux, j'ai toujours peur de faire pénétrer de la saleté en passant la porte ! J'ai peur aussi de faire une bêtise, de casser quelque chose. Je me sens comme une enfant, qui ne doit pas bouger. C'est effrayant.

Ils aiment recevoir, mais toujours de façon raisonnable et appliquée. Pour commencer, ils invitent toujours un nombre pair de convives. La plupart de leurs amis sont en couple, ce qui tombe bien. Ensuite, Julie fait systématiquement la cuisine de l'entrée au dessert, et choisit un thème pour décorer sa table. Elle est une inconditionnelle de l'émission en vogue dont le principe est de recevoir un groupe d'inconnus à sa table, puis d'être ensuite reçu par chacun d'eux à tour de rôle, et de se voir attribuer une note dont les critères sont la cuisine, la décoration et l'ambiance de la soirée. Enfin, ce qui me chagrine toujours énormément, c'est que tout est servi raisonnablement, c'est à dire qu'on ne peut pas se resservir si on trouve le plat délicieux, Julie ne prévoit que ce qu'il faut pour le nombre exact d'invités. Si quelqu'un en redemande, elle ne tarde pas à lui suggérer de garder une place pour son dessert « bio fait maison ». Et ne parlons pas du vin ! Mon cousin ouvre toujours d'excellentes bouteilles, bien que nos goûts diffèrent quelque peu en la matière, mais, il n'en prévoit jamais plus que ce qu'il faut. Si un membre de l'assemblée le charrie pour qu'il ouvre encore une bouteille, il ne manque pas de lui faire remarquer qu'il est venu en voiture. Les digestifs n'existent pas dans le monde sage d'Étienne, c'est beaucoup trop alcoolisé. Quant aux conversations autour de la table, bien souvent, les hommes sont d'un côté et les femmes de l'autre, et il va de soi que les uns parlent de voiture ou de sport et que les autres parlent de cuisine ou de vêtements. En somme, mon cousin et sa copine sont parfaits, bien-pensants et à mourir d'ennui, mais ils ont l'air d'être très heureux au pays des Bisounours (attention, il ne s'agit pas des Bisounours traditionnellement multicolores, ceux de leur pays sont bruns ou blancs, bien sûr, parce qu'ils sont bio et cent pour cent naturels).

Un soir, ils avaient décidé de me présenter un de leurs amis. Comme je vous l'ai déjà dit, ils s'étaient mis en tête de jouer les entremetteurs. J'ai accepté leur invitation, avec quelques doutes et une grande appréhension.

Pourquoi pas, après tout, il fume peut-être de l'herbe bio ?

La soirée arriva. Tout avait été très bien organisé, si bien que j'arrivai la première. Nous nous installâmes au salon pour l'apéritif, tout en attendant les autres invités. J'eus le temps d'imaginer un beau brun au regard ténébreux qui m'emmènerait en voyage au bout du monde puisque Lionel arriva en dernier. Les sous-entendus allaient bon train, lorsque la sonnette polyphonique du bel appartement retentit. Mon cœur battait à mille à l'heure lorsqu'Étienne ouvrit la porte.

Un grand brun aux cheveux en bataille et au style douteux passa la porte.

- Hello !

Une voix unanime répondit en chœur :

- Salut !

Nous étions les seuls célibataires de la soirée et comme à leur habitude, nos hôtes avaient invité un nombre pair de convives. En somme, nous étions un couple supposé au milieu des couples officiels. Je vous laisse imaginer la gêne occasionnée par cette situation.

Lionel salua tout le monde, et mon tour arriva, inexorablement:

- Elsa, je te présente Lionel, mon collègue ; Lionel, Elsa.

- Enchantée de te rencontrer Lionel.

- Moi de même, depuis le temps qu'Étienne me parle de toi…

Intérieurement, je ruminais. Évidemment, il est de connivence, j'aurais dû m'en douter. Mais pourquoi ai-je cru un instant que ça pourrait bien se passer... En revanche, physiquement, malgré ses fringues étranges, ça va. Déjà un point positif.

Tout tendait à distinguer Lionel de mon cousin et de ses amis. Son style était indéfinissable, cocktail explosif de modes diverses. Ce qui m'étonna de la part d'Étienne, lui qui donnait toujours l'impression de choisir ses amis sur catalogue. Cette différence apparente me soulagea immédiatement.

Nous prîmes donc l'apéritif, du champagne agrémenté de liqueur de fruits, accompagné de petits canapés faits maison par Julie, cela va de soi. Je me sentis d'abord très gênée, je n'arrivais pas à m'insérer dans la conversation des filles, qui échangeaient à propos des moules à gâteaux en silicone qu'avait utilisés Julie pour faire ses amuse-bouche. Quant aux garçons, ils parlaient de leur travail.

Je bus un peu rapidement et me fit resservir plusieurs fois, malgré les réticences d'Étienne. Cela me détendit, et je réussis enfin à intégrer la conversation.

- Étienne, ça manque de musique, tu ne trouves pas ? Lança un de ses amis.

Mon cousin put alors nous montrer sa dernière acquisition : un socle avec enceintes pour lecteur de musique MP3 dernier cri affublé d'un logo en forme de fruit. Gadget néanmoins efficace d'un point de vue sonore.

Retentit alors une mélodie au rythme gentillet :

« J'ai toujours préféré aux voisins les voisines

Dont les ombres chinoises ondulent sur les volets […] »

J'ai bien peur dans ses moments-là que mon visage ne parle malgré moi. Et c'est parti pour une déferlante sans fin de chansons naïves et enjouées. Tout ce que j'aime.

Après quelques chansons, Julie nous fit comprendre que nous allions passer à table. Les apéritifs prolongés durant lesquels on boit trop n'existent pas chez mon cousin. Je vis néanmoins la tête que fit Lionel qui venait de se resservir une coupe, quelque peu démuni qu'on ne le lui ait pas proposé. J'en profitai pour lui glisser :

- Ici il faut te servir si tu veux boire à ta soif, crois-moi, et surtout ne pas te gêner, sinon, tu vas te dessécher sur pied.

- C'est ce que je vois…

Puis ce fut la farandole des plats et des vins. Vin blanc pour l'entrée au poisson, vin rouge pour le plat de viande en sauce, comme il se doit.

Mon moment préféré arriva : je me levai pour sortir fumer sur la terrasse.

- Tu fumes toujours Elsa ? Tu sais, il parait que si on arrête avant la trentaine, en quelques années les poumons se soulagent complètement de tout le mal causé par le tabac. Tu devrais vraiment y penser.

Ha ! Ça faisait longtemps tiens !

- Merci Julie de te soucier de ma santé, mais tu sais, je ne fume pas beaucoup, et puis de toute façon j'aime bien trop ça pour arrêter, je n'en vois pas l'utilité. Tu sais, je pense que quand tu marches dans la rue aux heures d'intense circulation tu t'empoisonnes les poumons autant que moi, alors une clope de plus ou de moins ne changera pas vraiment le cours de mon existence.

- Tu devrais tout de même y penser, ne serait-ce que pour quand tu seras enceinte.

Mais qui te dit que j'ai envie d'avoir des enfants ?!

- Ah, ça, ce n'est pas demain la veille !

J'ouvrai donc la porte-fenêtre donnant sur le toit lorsque j'entendis Étienne :

- Tiens, Lionel, tu fumes aussi ? Tu nous avais caché ça au bureau !

Je n'écoutai pas la réponse et compris non sans plaisir que pour une fois, je ne serai pas seule à accomplir ma pulsion de mort rituelle sur la grande terrasse.

Nous nous sommes assis à la table de jardin et quelle ne fut pas ma surprise lorsque Lionel sortit de sa poche un sachet d'herbe et un paquet de feuilles longues. Je souris et lui dit :

- J'y crois pas…

- Je me suis dit que c'était quitte ou double. Soit tu allais être choquée et me laisser fumer tout seul, soit, tu allais apprécier le geste et délirer un peu avec moi. Non pas que je m'ennuie, mais je pense qu'un peu de folie ne peut pas nous faire de mal. Tu ne crois pas ?

Finalement, il était vraiment pas mal vu de près. Il avait de beaux yeux verts et une bouche.... Merde, qu'est-ce qui m'arrive ? Stop, j'arrête tout de suite, c'est un pote à Étienne ! Il ne peut pas être cool.

- Et bien, si on m'avait dit que les choses prendraient cette tournure… Oui moi je suis tout à fait d'accord pour fumer un bon joint, d'autant que ton herbe sent jusqu'ici et qu'elle a l'air d'être plutôt bonne. En revanche, il faudra assumer face à mon cousin et ses amis. Je doute qu'ils imaginent seulement à quoi ça ressemble. Je n'ai jamais été défoncée avec eux, mais à mon avis, je risque de beaucoup rire et de me faire remarquer. Mais ça ne me pose aucun problème. J'adore les provoquer.

- Allez, on le fume. Elle est extra cette herbe, tu vas voir. Et quant à ton cousin, détrompe-toi, il n'est peut-être pas celui que tu crois.

- Quoi ? Tu crois qu'il a déjà fumé ?

Lionel ne répondit pas.

Et c'est ainsi que nous avons fumé un joint avant de rejoindre nos hôtes pour manger le fromage.

L'herbe était vraiment excellente, j'en ressentis immédiatement les effets, mais de manière diffuse, sans brutalité.

Il m'épate ce Lionel. Je me demande ce qu'il peut avoir en commun avec mon cousin.

Ayant décidé de manger le dessert un peu plus tard, nous sommes repassés au salon. A mon retour des toilettes, un air bien connu me vint aux oreilles.

« You know the day distroys the night

Night divides the day

Tried to run

Tried to hide […] »

The Doors ? Qui écoute ça ici ? Oh miracle, enfin de la vraie musique.

Lionel était devant le lecteur MP3, un verre de vin bien rempli à la main. Son choix le rendit d'autant plus intéressant à mes yeux. Il avait réussi à convaincre Étienne d'ouvrir une nouvelle bouteille et il n'était visiblement pas fan des Bénabar et autres Vincent Delerm. Je me précipitai sur mon verre pour me servir, et retournai au salon le rejoindre. Nous avons engagé une vive conversation sur la poésie de Morrison. Il sembla étonné que je connaisse ses écrits, dépassant de loin les textes de ses chansons. J'ai donc pu lui expliquer que j'avais fait des études de lettres et que j'aimais particulièrement la littérature américaine. Il me dit que lui aussi avait rêvé d'étudier la littérature ou la musicologie, mais que ses parents l'avaient contraint à se tourner vers une formation commerciale, à son grand regret.

Il est vraiment parfait ce mec, il doit forcément y avoir un souci quelque part…en plus je crois qu'il me plaît vraiment

L'herbe faisait toujours effet, et les conversations extérieures ne m'atteignaient plus. Je me laissais porter par la musique de The crystal ship lorsque la voix aiguë de Julie interrompit ma rêverie :

- Allez, on se met par équipes pour le jeu !

Je me rappelai alors qu'à chaque soirée chez mon cousin il fallait participer à des jeux de société, systématiquement, et qu'une soirée sans jeu ne pouvait pas être réussie. Naturellement, je me retrouvai avec Lionel, sans avoir mon mot à dire.

Nous devions deviner des noms de personnalités d'abord à l'aide de tous les mots que nous voulions, ensuite à l'aide d'un seul mot et enfin par des mimes. Nous avons beaucoup ri Lionel et moi sans que les autres ne comprennent vraiment nos délires communs. J'ai cassé des verres en tombant sur la belle table du salon, tentant d'imiter Julien Lepers dansant le flamenco.

Malgré tout, nous avons gagné loin devant les amis de mon cousin. Je pense que Julie me détestait à ce moment-là, sa table était tâchée et il n'était vraiment pas sûr qu'elle parvienne à la nettoyer. Voyant son désarroi, je n'ai pu m'empêcher de lui dire en riant :

- Tu devrais te préparer, quand tu auras des enfants, ça t'arrivera sans-doute souvent !

Étienne me fusilla du regard mais ne dit rien. Et Julie rétorqua amèrement :

- Les enfants ne boivent pas de vin.

- Tu veux monter boire le sempiternel dernier verre ?

- Non merci, ne le prends pas mal, mais j'ai pas mal de choses à faire demain.

- Ok, je ne te cache pas que je suis un peu déçue, mais bon…

- Bonne nuit, Elsa.

- Bonne nuit.

En claquant la portière de la voiture de Lionel qui m'avait ramenée chez moi malgré les réticences d'Étienne (nous avions trop bu), je me demandai s'il était trop respectueux pour monter prendre le fameux dernier verre ou si je ne lui plaisais tout simplement pas. Je dois même avouer que mon orgueil en avait pris un coup. C'était bien la première fois qu'un mec refusait cette invitation (qu' « une fille qui se respecte ne devrait jamais faire le premier soir », d'après Julie, mais que nous faisons presque toutes. Non ?). Je ne savais qu'en penser. Une chose était sûre, je le trouvais plutôt mignon, malgré son style quelque peu métrosexuel et il avait l'air doué d'une sensibilité qui me troublait.

Dès le lendemain j'en parlais à Étienne au téléphone. Je dus faire des pieds et des mains pour obtenir le numéro de téléphone de Lionel et mon cousin ne manqua pas de me faire remarquer qu'on avait l'air de bien s'entendre. J'essayai de savoir comment il était devenu ami avec un garçon comme ça, mais il resta très évasif, prétextant qu'il ne s'agissait que d'un collègue du service commercial de sa boîte qu'il appréciait. Je trouvais ça quelque peu étrange, mais ne m'attardai pas sur la question.

Le vendredi suivant, j'envoyai un SMS à Lionel.

De Elsa : Bonsoir. Envie de boire un verre ? Je serai du côté du Blue moon ce soir. Bise. Elsa Reçu : 19 :34 Aujourd'hui.

De Lionel : Hello. Pourquoi pas. 22h ? Lionel Reçu 19 :40 Aujourd'hui.

De Elsa : Ok j'y serai. A + Elsa Reçu 19 :53 Aujourd'hui

J'étais tout excitée d'avoir obtenu une réponse aussi rapide. Je n'étais vraiment pas habituée à ce genre de réaction de la part des mecs que je fréquentais habituellement. J'avais prévu de rejoindre des amis au Blue Moon pour un apéro. J'insistai un peu plus que d'habitude sur le maquillage, allez savoir pourquoi puisque d'ici à ce qu'il soit 22h, tout cela allait être estompé. Sans-doute encore une vieille croyance inculquée dans nos esprits de jeunes femmes par des générations passées de « Sois belle et tais-toi ».

Le début de soirée se passa comme d'habitude : apéro qui se prolonge, pas grand-chose à manger sur la table, et une alcoolémie qui grimpe à grande vitesse dans nos corps fatigués par une longue semaine. Un vendredi soir normal, promettant son habituel casque à boulons le lendemain s'il se prolongeait de la sorte. J'ai prévenu mes amis que Lionel allait nous rejoindre.

-Quoi ? Un ami d'Étienne ? T'es sérieuse ?

-Oui ! Et vous allez voir il est surprenant.

-Dis-donc, t'aurais pas flashé sur le pote à ton cousin toi ?

-Non, je n'irai pas jusque-là, mais…

Lionel est arrivé à l'heure, et s'est parfaitement intégré à mon groupe d'amis. Nous sommes ensuite partis au restaurant tous ensemble avant de faire la fermeture d'un bar pas loin de chez moi.

Comme il n'était vraiment pas raisonnable de reprendre sa voiture, j'ai proposé à Lionel de monter pour se reposer jusqu'au matin (nous savons tout de même faire preuve de bon sens parfois). Après un long moment d'hésitation, se confondant en excuse, disant qu'il ne voulait pas me déranger, il a accepté. Nous avons enfin bu le fameux dernier verre. Nous étions proches, sur le canapé, les mélodies de Kind of blue se succédant, donnant une connotation quasi cinématographique à nos conversations, certes alcoolisées, mais que nous prenions très au sérieux dans nos volutes de fumée. Il me semble que nous parlions de l'âge qu'avait Rimbaud à sa mort lorsque j'ai tenté de l'embrasser.

-Elsa ! Mais pourquoi tu me fais ça ?

-A ton avis ? Certainement parce que tu ne me plais pas et que je ne suis pas du tout attirée par toi !

-Écoute, je crois que j'aurais mieux fait de rentrer chez moi.

-Mais pourquoi ? Je ne te plais pas ? Tu as le droit de m'en informer ! Je pourrais comprendre tu sais. On s'est mal compris, je suis désolée, mais j'ai cru que ce que je ressentais était réciproque.

-Bon, prépare-toi à entendre quelque chose qui va peut-être te surprendre.

-Quoi, tu vas me faire le coup du « je sors d'une histoire compliquée, je ne veux pas me précipiter, j'ai trop souffert, bla bla bla » ?

-Non ma belle, mais je dois bien avouer que les fesses de ton cousin Étienne me plaisent beaucoup dans son petit jean bien serré. Tu saisis où je veux en venir ?


  • Pas mal mené du tout, lecture vivante, fluide, des passages qui m'ont donnés de grand sourires :
    Je me suis très longtemps demandé s'ils faisaient le ménage comme des fous à chaque fois qu'ils avaient de la visite, "
    "Pourquoi pas, après tout, il fume peut-être de l'herbe bio ?"
    Une bonne tranche de vie raccord avec le titre, sympa.

    · Il y a presque 10 ans ·
    Avat

    hel

    • Merci. Déclinaison de clichés pour conjurer le sort.

      · Il y a presque 10 ans ·
      Coquelicots

      jadecumay

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