Trois temps
Perrine Piat
Quand elle entra dans la salle de danse, elle fut étonnée par la beauté clinquante du parquet, par la profondeur que distillaient ces immenses miroirs dans le fond, par la lumière du jardin. Au rez-de-chaussée d'un immeuble moderne, à l'architecture biscornue, cette petite salle paraissait étonnamment spacieuse, lumineuse, vivante. Elle n'avait jamais osé prendre un seul cours de danse avec son mari, il ne voulait partager aucune activité, mais depuis leur séparation, elle entendait expérimenter toutes ces choses qu'elle s'interdisait depuis des années.
Elle alla rejoindre les couples qui patientaient au fond de la salle et s'adossa à ces hauts miroirs. De ses doigts, elle caressa la barre de bois solide qui lui heurtait le dos. C'était l'une de ces barres de danse que l'on voit d'ordinaire tenue par les petits rats d'opéra à l'entrainement et Josiane, sentant la vie couler à nouveau dans son sang, prenait plaisir à la toucher, à s'imaginer danser elle aussi, en tutu, sur les pointes.
« Allez, c'est à nous messieurs dames ». Les couples, apparemment habitués, entrèrent sur la piste dans une mécanique bien huilée. Le professeur l'avait prévenue, puisqu'elle venait seule, Josiane serait contrainte de danser avec lui, elle attendait donc qu'il en ait fini avec les valseurs pour commencer le cours et déguster le privilège de danser avec ce jeune homme.
Un, deux, trois. Un, deux trois. Josiane commença à virevolter, dans les pas de Pablo. Un, deux, trois. « On sourit ! » cria le professeur. Un, deux, trois. Josiane, aimait le regard profond de cet homme viril, la force de ses bras, la puissance des doigts posés sur son dos. Un, deux, trois. Pablo avait un sourire féroce, des dents étincelantes, l'œil rieur. Il baissa légèrement sa main sur les reins de Josiane et approcha un peu plus son bassin de celui de la femme, aussi chamboulée par la danse que par son partenaire.
En le regardant, elle se souvenait de son mari, José, de leur rencontre, de leurs rires quand ils s'étaient confiés leurs prénoms. Ils pensaient être faits l'un pour l'autre, elle se voyait finir sa vie avec lui. Il avait été un mari modèle, un père parfait, un homme juste. Puis il était devenu sombre, amer, aigri. Josiane n'avait pas eu envie de finir sa vie à côté d'un homme qui la faisait se sentir vieille. Depuis leur séparation, elle interdisait d'ailleurs à quiconque de l'appeler « Josy » comme il le faisait. Son prénom, c'était Josiane. Elle s'appelait Josiane. Point.
« Allez, un, deux, trois. C'est très bien Bernard. Voilà. Tout est dans le regard ». Josiane était emportée par le tourbillon de ses émotions, les yeux accrochés à ceux de Pablo. Perdue dans ses pensées et pendue aux conseils de l'homme qui la maintenait si forte, si droite, Josiane ne voyait pas le temps passer. L'heure de cours lui parue ne durer que quelques minutes. Thérapeutique, cette valse physique avait également été une intense danse psychologique, spirituelle.
« Un, deux, trois. Un, deux, trois. Voilà, c'est bien comme ça. Regardez tous Josiane. Regardez ses jambes déterminées, son menton relevé. Un, deux, trois ». Après trois cours, Josiane maitrisait la valse de façon impressionnante. Pablo y était pour quelque chose, bien sûr, mais la femme y mettait surtout beaucoup d'elle-même. Entrée dans la danse comme elle serait entrée en religion, Josiane se perdait totalement, abandonnée à l'autre, guidée. Avec Pablo, elle avait trouvé une complicité inespérée. Le jeune homme, de trente ans son cadet, la faisait totalement devenir femme. Il l'appelait « Jo », elle avait immédiatement adoré ce surnom. Elle qui ne voulait plus entendre de sobriquets. Elle avait retrouvé ses vingt ans. La danse était entrée dans sa vie sans prétention mais elle l'avait, insidieusement, révélée à elle-même. Deux fois par semaine, dans les bras de Pablo, elle avait la sensation de renaitre, de découvrir à nouveau des sensations qu'elle pensait perdues à jamais. Un, deux, trois. Un, deux, trois. Ce rythme était désormais celui de Josiane. Au travail, dans les transports, chez elle.
Le quatrième cours terminé, Pablo déposa un baiser sur la joue de Josiane pour la remercier de cette belle heure de danse qu'ils venaient de partager. Elle se sentit frémir. Brun ténébreux, les muscles saillants sous un débardeur cintré, Pablo ne se séparait jamais de son sourire. Même lorsque Josiane, dans un élan de confiance, dans un moment d'absence, se permit d'inviter l'homme à boire un verre. A peine avait-elle prononcé ces mots, elle les regrettait déjà mais Pablo répondit très simplement « avec plaisir ma Jo ». Et il était parti s'occuper d'autres danseurs.
Pendant des heures et des jours, Josiane se sentit gênée. Heureuse comme une adolescente mais mal à l'aise, comme si elle était en faute. Boire un verre. Il n'y avait rien de mal à boire un verre. Mais elle savait au fond d'elle qu'elle avait envie de plus. Elle avait imaginé mille fois ce jeune homme tout contre elle, nu. Seuls dans cette petite salle avec vue sur jardin, dans son paradis hebdomadaire, ils étaient Adam et Eve. Elle souriait à cette idée, imaginant ce que serait devenu le monde si les deux premiers amoureux de l'histoire avaient eu trente ans d'écart. Qui aurait peint Eve, la cinquantaine, les seins tombants, le ventre flasque, les genoux ridés ?
Son Pablo tout contre elle, elle pourrait le caresser. Sentir sous ses doigts la fermeté de ses muscles, la vigueur de son sexe gonflé de désir, la douceur de sa peau, le rebondi de ses fesses. Elle l'inviterait à l'aimer, il hésiterait mais se laisserait tenter. Un jeune homme comme lui pourrait-il désirer une femme comme elle ? Josiane préférait ne pas le savoir. Entre deux pensées coquines, la culpabilité et le souvenir de José venaient doucement la ronger. Mais l'imagination et le pouvoir de l'envie reprenaient le dessus et emportait Josiane dans une valse onirique. Seule sur son lit — dans ses draps bleus froissés — la femme fermait les yeux et se laissait aller à tous ses fantasmes.
Quelques jours après cette proposition, qu'elle regrettait un peu, Josiane terminait son sixième cours de valse. Le pire de tous. Un homme d'âge mur avait rejoint le groupe et, malgré elle, elle avait du en faire son cavalier. Elle n'avait pas envie de le regarder. La valse c'était avec Pablo. Elle n'arrivait pas à suivre les pas de ce partenaire qui ne savait pas la guider. Jamais une heure ne lui parue aussi longue. Infini tourbillon morne, le cours avait été sans saveur pour Josiane. Pourtant, à plusieurs reprises, elle avait senti la présence de Pablo tout près d'elle. Etait-elle folle ou bien ses gestes étaient-ils quelques peu déplacés ? Entendus ? Qu'il se mette derrière elle pour corriger une posture, imposer un rythme à ce vieux monsieur en face, elle le comprenait. Mais caressait-il les femmes des autres danseurs, comme si de rien n'était ? Josiane osait imaginer que non. Il ne terminait jamais un geste sans laisser trainer ses doigts sur la robe de Josiane. Elle adorait ça. Elle avait même envie que cela dure encore. Tout à l'heure, il avait posé sa main droite sur sa hanche, dansant derrière elle, et l'avait glissé vers le bas, caressant sa fesse délicatement. Elle avait tressailli un peu mais toute sa peau avait réclamé les doigts de cet homme. Un, deux, trois. Un, deux, trois. Son cœur battait au rythme de la musique de Pablo. Pour la première fois depuis son mari, elle se sentait ouverte à un autre, prête à l'accueillir au plus profond d'elle. Un, deux, trois. Un, deux, trois.
Il avait insisté pour lui offrir cette coupe de champagne dans le petit bar à l'ambiance feutrée. Assise à côté de lui en terrasse, face à la rue grouillante, Josiane ne se sentait pas vraiment à sa place. On les regardait étrangement. Elle avait l'âge d'être sa mère et, maintenant sortis de la salle de cours, ce lien si précieux qui semblait les unir avait maintenant disparu. Elle n'était que Josiane, cinquante ans, à côté d'un minet playboy. Il n'avait pas l'air d'en faire cas et profitait de cet instant, lui racontait son passé, ses études en arts plastiques. Ces mains, posées sur la table, Josiane les regardait maintenant avec distance.
***
Quand elle est entrée dans la salle de danse, j'enchainais ma quatrième heure de cours de la journée. Tous ces couples vieillissants m'attendaient pour danser mais je ne remarquais qu'elle. Je savais qu'elle serait seule, je l'avais eu au téléphone précédemment. Elle était devant moi, en train de frôler de sa main la barre de danse qui faisait face au miroir et je trouvais cela curieux. Elle avait la beauté de ces femmes qui ne savent pas qu'elles sont magnifiques. Ses années d'expérience marquaient son visage de sublimes et subtiles petites rides, tout autour des yeux. Elle semblait perdue dans ses pensées et, ce regard perdu m'attirait sans que je ne puisse me l'expliquer. Elle aurait pu être ma mère mais elle n'avait rien en commun avec elle. Cette femme, Josy, avait une classe naturelle, une beauté étrange, un corps superbe.
« Allez, c'est à nous Messieurs dames » dis-je pour rameuter les danseurs sur la piste. Mais je n'attendais déjà qu'elle.
Un, deux, trois. Un, deux trois. Elle me tenait fermement les mains et je ne pouvais détourner mon regard d'elle. Pour qu'elle ne voie rien à mon trouble, je m'efforçais de sourire et invitait tout le monde à en faire de même. Consciencieux et appliqué, je me faisais violence pour regarder les autres couples danser mais, très vite, mon regard était de nouveau attiré par celui de cette femme unique. Jamais, malgré des heures de danse en couple, je n'avais senti cette tension physique avec quelqu'un.
« Un, deux, trois. Un, deux, trois. Voilà, c'est bien comme ça. Regardez tous Josiane. Regardez ses jambes déterminées, son menton relevé. Un, deux, trois ». J'avais envie que tout le monde voit ce que moi j'étais en train d'admirer. C'était la troisième fois seulement que nous dansions tous les deux mais nos corps avaient trouvé leur rythme, unis dans la valse.
Au quatrième cours, j'étais tellement heureux de partager du temps avec elle, que je ne réfléchis pas et déposai un baiser sur sa joue. J'aurais même aimé l'embrasser vraiment tellement je me sentais attiré par elle. Aimanté. Et, de façon la plus imprévisible qui soit, elle m'invita à boire un verre. Je ne savais que faire ou que dire alors je ne me départis pas de mon sourire et acceptai avec un bonheur non dissimulé.
Jamais je n'avais eu l'occasion de flirter avec une femme deux fois plus âgée que moi et je dois avouer que l'idée me séduisait assez. Elle était belle, gentille, attentionnée, sensible mais surtout, elle était femme, vraiment. Je sentais, chez elle, des années d'expérience qui me donnaient envie de tout. Mille fois je me suis imaginé lui faire l'amour. Parfois, mes pensées me faisaient fantasmer qu'elle n'avait connu que son mari et qu'elle n'avait pas fait l'amour depuis des années. Avec mes vingt ans et mes dix doigts, fier et vigoureux, je savourais un bonheur inavouable à lui donner un plaisir jamais connu. D'autres fois, je l'imaginais peu farouche, habituée à coucher avec de jeunes hommes en quête d'aventures, de nouveautés. J'avais envie qu'elle m'apprenne des choses que seules les femmes expérimentées connaissent.
Nous sommes allés boire une coupe de champagne dans un bar branché. Je tenais ma coupe de champagne ou bien le bord de la table pour éviter à mes mains d'aller se balader sous les plis de cette robe qu'elle avait choisi de porter. J'avais envie de lui frôler les chevilles, du bout des doigts, par-dessus ses bas, et puis de remonter, lentement, doucement, intensément. Caresser l'arrête de ses genoux avec ma paume et remonter encore. Sentir sa cuisse se contracter sous ma main. Glisser encore vers le haut pour sentir, sur le bord de mes doigts, très légèrement, la pulpe de ses lèvres à travers le tissu de sa culotte. Pour ne pas penser, je parlais de mon passé, de mes études. Et je la sentais distante.
***
Sans que ni elle ni lui ne puissent s'expliquer comment, puisqu'aucun des deux n'avaient su dire les choses, ils étaient maintenant chez elle, tous les deux.
Josiane avait peur. Qu'il la rejette autant qu'il ne la désire. Elle ne savait pas si elle pourrait supporter que ce désir s'éteigne là, maintenant. Elle ne savait pas si elle saurait encore faire l'amour avec un homme.
Pablo tremblait de voir l'un de ses fantasmes se réaliser ce soir, il n'était pas sur d'être à la hauteur. Il ne connaissait même pas la femme qu'il avait en face d'elle.
Pour se détendre, pour proposer un bruit de fond moins glaçant que ce silence de plomb, Josiane mit de la musique et servit un verre de vin rouge au jeune homme. Dans cet appartement cossu, Pablo regardait chaque objet avec intérêt. Jamais il ne pourrait lui faire visiter sa studette minable sous les toits, il aurait trop honte. Il avait soudain l'impression d'être un petit garçon dans l'appartement d'une voisine. Elle avait senti son trouble quand il avait regardé la photo de ses enfants, trônant sur le petit guéridon. Ils avaient sensiblement le même âge.
— Ecoute Pablo, buvons un verre et arrêtons-nous là d'accord. Cela ne sert à rien que l'on se fasse du mal. D'accord.
— Comme tu voudras, Jo.
Cette proposition avait eu pour conséquence de les détendre tout à fait. Ils parlaient, buvaient du vin, riaient à gorge déployées. Pablo fumait, Josiane lui racontait sa vie. Ils se moquaient des autres couples de danseurs, échangeaient cinéma, partageaient livre, conversaient expositions. Josiane termina son verre et se leva pour changer de musique.
Un, deux, trois. Un, deux, trois. Pablo comprit immédiatement et rejoignit Josiane au centre du salon.
Il lui attrapa d'abord les hanches et remonta ses mains délicatement le long de ses côtes jusqu'à frôler ses seins. Josiane caressait les bras du jeune homme, ses épaules, le haut de son dos musclé.
Il lui attrapa fermement une main et apposa l'autre sur le bas de son dos, la rapprochant de lui. Dans une valse parfaite, leur deux corps ne faisaient plus qu'un, leurs yeux ne se lâchaient pas un instant. Un sourire naissant à la commissure de ses lèves, Josiane s'appliquait à suivre le rythme du jeune homme, ses pas. Le menton altier, le corps engagé, Pablo avait la sensation de détenir entre ses mains la plus belle femme qu'il soit permis d'admirer. Un, deux, trois. Un, deux, trois.
De temps en temps, Josiane se permettait un léger écart et faisait courir ses doigts le long de la colonne vertébrale du jeune homme, jusqu'à la naissance de ses fesses. Lui, à l'occasion, s'approchait de sa partenaire pour respirer l'odeur de ses cheveux et déposer un baiser dans le creux de son cou. Le temps n'existait plus. Leurs vies défilaient au rythme des musiques qui s'enchainaient. Tantôt une valse, tantôt un slow, tantôt une salsa. A chaque rythme nouveau, leurs corps se trouvaient, se rapprochaient, se cherchaient. Ils ne faisaient plus qu'un, unis dans les mélodies.
Josiane avait chaud, elle sentait entre ses cuisses, une chaleur vigoureuse. Le désir, gonflant chaque pore de sa peau, était à la fois une douloureuse espérance et un succulent supplice.
Pablo avait des papillons dans le bas ventre. Il avait essayé de contenir son envie, commandant à son sexe de ne rien montrer de son trouble mais, danse après danse, caresse après caresse, il avait senti tout son être se durcir, s'ériger vers cette femme.
Un, deux, trois. Trois longues secondes avant que la prochaine musique ne s'enclenche. Josiane sentait la respiration de Pablo près de son visage, et ses fesses se contracter sous ses mains. Pablo tenait Jo contre lui, fermement. Il sentait ses seins pointer contre son torse, sa jambe gauche trembler un peu.
Les voix de Smith and Burrows se firent entendre et, sur cette version démente de Wonderful Life, les lèvres de Josiane rencontrèrent celles de Pablo. Il avait tellement rêvé de l'embrasser, de la goûter, de frôler sa langue du bout de la sienne. Le souffle de cette femme emplissait ses poumons. Elle avait enfin la sensation de respirer pleinement.
Du bout des doigts, il défit le zip de sa robe alors qu'elle lui enlevait sa ceinture. En l'espace de quelques secondes, ils se retrouvèrent allongés, nus, l'un contre l'autre, pétris de désir. Elle se sentait une jeune femme dans les bras de son premier amour. Il avait l'impression d'être un homme, un vrai, avec mille expériences derrière lui.
Il n'avait de cesse de lui caresser le cou, de lui embrasser tendrement le front, de lui frôler la poitrine. De la pulpe de ses doigts, il parcourait le moindre pore de sa peau, visitant la surface de son ventre, de ses cuisses, de ses mollets. Il fit suivre ses doigts de sa bouche, embrassant Jo de haut en bas, insistant sur le nombril, évitant soigneusement son pubis pour ne pas la brusquer. Il embrassa ses pieds comme s'ils étaient son bien le plus précieux.
Elle se redressa et le rejoint, à genoux sur le tapis. Elle l'embrassa tendrement, maintenant délicatement son visage barbu dans le creux de ses mains, et invita ses mains à mieux découvrir cette peau. Elle fit le tour de ce corps musclé et joliment recouvert de poils sombres puis se posta, à genoux, derrière lui. Collée contre son dos elle lui embrassait les lobes des oreilles, le cou. Alors que sa main gauche découvrait son torse et ses pectoraux, sa main droite s'aventura sur ce ventre quadrillé d'abdominaux. Quand elle passa ses doigts sous son nombril, elle le sentit tressaillir. Il tournait parfois la tête pour rencontrer ses lèvres et elle l'invita à se basculer sur elle, la tête sur son épaule. Il était offert à elle, son corps tendu vers le ciel. Elle continua à le parcourir de sa main gauche, encerclant tendrement ses tétons alors que, de la main droite, elle s'aventura entre ses cuisses athlétiques, caressant ses testicules délicatement, ses fesses. Elle sentit son sexe se durcir et se dresser encore. Elle frôla encore son nombril, puis son ventre, encore, lentement. Tout en l'embrassant. Elle perdit ses doigts entre ses poils pubiens et les fit remonter lentement le long de ce sexe parfait. Fort. Puissant. Elle se fichait bien de sa taille et de sa largeur, ce dont elle avait envie, c'est qu'il soit ferme et qu'il la remplisse enfin. Elle sentait, au fond d'elle-même, ce vide insupportable et sous l'effet du désir, son sexe n'avait de cesse de se contracter.
La main autour du sexe robuste de Pablo, Jo pensa soudain à cette barre de danse qu'elle avait caressé quelques semaines auparavant et dans un souffle presque inaudible elle lui susurra « danse avec moi ». Un, deux, trois. Un, deux, trois.
Très joliment tourné ... :-)
· Il y a plus de 4 ans ·rechab