Troubles

    Je t'aime. Non, c'est bien plus que ça. Je commence à rêver de toi. De fantasmer sur nous. De tes mains se baladant sur mon corps. De tes baisers dans mon cou. De nos regards sans mots qui suffiront à ce que l'on se comprenne. De tes sourires, tôt le matin, quand j'ouvre à peine les yeux.

    J'ai envie de t'aimer. Jusqu'à t'en détester. Et je le sais, dans le fond. C'est comme si chaque fois que je n'avais aucun contact avec toi, il me manquait une partie de moi.

    Je n'arrive plus à rester une journée entière sans te parler. C'est trop dur. Et insurmontable, presque. J'ai l'impression d'étouffer quand je pense trop à toi. Et puis ça finit par passer. Je finis par me dire que ce n'est pas si grave. Mais ça l'est!

    C'est tellement dur de rester passive alors que je voudrais que tu m'appartiennes. Et je sais bien que c'est impossible, presque. Mais chaque fois que je me dis ça, ça sonne faux. C'est comme si j'apprenais une chanson, sur une mauvaise mélodie. Ca tangue. Et parfois, souvent même, c'est toi qui sème le trouble. Avec tes allusions bizarres, nos conversations qui retombent toujours dans un sens ou dans l'autre. Comporte-toi comme si l'espoir de nous voir un jour, main dans la main, était enterré. Mort. Définitivement.

    C'était loin d'être comme ça, avant, entre nous. Mais c'est devenu ce que je craignais. L'impasse où je ne trouve pas la réponse. Le feu qui continue de brûler en moi.

    Je voudrais mourir plutôt que de te savoir avec une autre. Mourir plutôt que de ne plus t'avoir dans mon monde. Et pourtant, à l'heure actuelle, où j'écris ces mots, je suis déjà en train de mourir, de tes maux.