Tu aurais pu me dire.

Christophe Hulé

Tu aurais pu me dire que tu ne me supportais plus.

Enfin, c'est vrai que ça n'aurait pas changé grand-chose.

J'ai été ce que je suis, je n'ai pas fait semblant d'être ce que je ne suis pas.

L'amour est un pari, et peu de gagnants.

J'ai déjà donné hélas, en d'autres circonstances, tu m'aurais traité de goujat, mais au point où en est.

Je ne rejoindrai pas cette armée d'imbéciles, que je porte dans mon cœur, pour ajouter au supplice l'humiliation.

« Qui perd gagne », jamais compris cet adage à la con, mais avec le temps, comme disait Léo, qui sait.

Je me lève tôt pour aller travailler, comme tout le monde, tout en rêvant d'autre chose, pour citer Souchon.

Et oui, je cite des chanteurs, je peux bien faire ce que je veux bordel !

Les philosophes m'emmerdent avec leurs paragraphes alambiqués et incompréhensibles, qui ne disent que ce que savent déjà quiconque a un minimum de sens commun ou de jugeote.

Bien sûr que je suis en colère.

Comme pour tant d'autres, que de projets foutus en l'air, que d'amertume, que de chagrin.

Fais chier !

Je n'ai jamais failli, mais tout le monde s'en fout.

L'amour est le contraire de l'État de droit, aucune clause ne saurait le contraindre.

Je t'aime, je ne t'aime plus, c'est aussi simple que cela.

D'accord je suis pitoyable.

Moi je dis que les charognards ne seront pas épargnés, enfin ça me console en attendant.

Putain, tu aurais pu me dire ...

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