Tu me manques

eymeric

C'est l'histoire singulière du Je et du Tu qui pourrait être celle de Ils et Elles

Ils sont forts ces 3 mots putain. Ou plutôt : ils sont forts ses 3 mots putain ?

Tout dépend de quel côté tu te places en fait. Tout dépend si tu te places du côté de l'être manquant ou de celui de l'être manqué.

Encore aujourd'hui je ne sais pas trop de quel côté je suis. Je ne sais pas trop si j'ai marqué plus de buts que j'en ai manqué. Je vais juste vous raconter ma partie, celle qui dure encore alors que le stade est fermé, celle qui est du passé mais de laquelle je parle au présent.

        Quand je pense que le Taj Mahal a été construit par amour pour une femme. Je trouve ça fascinant. J'aurais aimé connaître cette femme, j'aurais aimé connaître ce genre de femme pour le futur. Tu ne l'as pas été, mais c'est sans aucune aigreur que je dis ça. C'est un constat, il faudra encore avancer sur la route pour trouver la muse. « Mens-toi à toi-même, c'était elle ! » diront certains. Qu'ils le disent. Mais je n'ai jamais dit que je les écouterai. Je suis sûr de mon choix. Je ne sais pas si toutes les histoires se finissent comme celle-ci, mais je sais que toutes les histoires débutent comme ça : 

         Au début sans se juger on se jauge puis celle du bonheur finit par augmenter car ça colle entre nous. Il y a la petite ballade entraînante qui commence à se mettre en route et ça tombe bien car j'en ai assez de jouer toujours la même partition. 

Et je vous passe la description du concert. Car au fond on préfère tous les moments où on le raconte, où on le revit, plutôt que le moment où on le vit. Je ne sais pas si c'est bien. Je sais juste que l'être humain est comme ça : il vit dans l'avant, dans l'après, jamais dans le présent. Donc passons à l'après. Là où le pré se détériore, où la flore fane, là où c'est autant le bordel qu'à la foire fouille. Je n'ai pas eu à fouiller beaucoup dans mon passé, j'ai vite trouvé la facilité pour parler de cette histoire. N'est-ce pas là que le manque commence ? 

        Je pense que si, je pense qu'il y a manque là où il commence à y avoir dépendance. On dit que la Drogue et l'artiste sont inséparables. C'est donc pour ça que je ne voulais jamais te quitter ? J'ai de la veine de t'avoir ? Bah en fait je me demande. Mais il fallait que je me sèvre de toi, que je me sauve loin de toi. Parce que cette histoire tombe. Allô ? Je vous appelle du fond. Pas celui de la classe mais celui du puits. Depuis que j'y suis, ça me démange. Je me demande si elle m'a encore dans la peau, ou si elle a fini la désintox. J'essaye de faire le tri entre infos et intox que j'entends à son sujet. Je ne comprends pas vraiment pourquoi en fait, c'est moi qui l'ai quittée. Peut-être parce qu'en fait j'avais le béguin pour ma bégum.  Peut-être parce que cette fois, j'étais du côté de là où l'être me manquait. Pourtant j'en avais connu des ruptures faciles, des ruptures où je me sentais presque coupable de ne rien ressentir.

Le genre de rupture où je me sentais comme un tronc d'arbre : incapable de ressentir le moindre truc. Comme ces troncs d'arbres sur qui tombe la pluie mais qui s'en foutent. Ces cas où, alors que des larmes ruisselaient sur moi, je n'en avais que faire. Ces cas où je fixais le plafond sans osais dire simplement non. Je n'osais pas. C'est paradoxal mais j'étais comme liquéfié, je perdais tout sens moral puisque j'avais l'impression de rester là juste pour avoir des chagrins à écrire. Juste pour voir jusqu'où je pouvais pousser dans l'indifférence la plus totale, jusqu'où je pouvais aller jusqu'à ce que le tronc casse et vienne l'écraser.

Parce qu'au fond je n'arrivais à trouver aucune once de positivisme, "Quitter, lâcher, plaquer" ... J'ai beau chercher une façon agréable de le dire, ce que je m'apprêtais à faire dans tous ces cas s'apparentait forcément à quelque chose de négatif. 

Et je me doute que je ne suis pas le seul à connaître ça. A connaître ce genre d'histoires où les bagages sentimentaux de l'autre sont bien trop lourds. Donc on la laisse sur le quai. Et depuis, elle a du mal à accrocher le bon wagon. Et à force de railleries elle finit dans les rails de coke et ne s'échappe de son train de vie non pas de la poudre noire mais bel et bien de la blanche. Sauf qu'on s'en fout, on souffle sur l'histoire comme si de rien n'était, juste parce qu'on ne sait pas trop comment l'expliquer mais non, ce n'était pas la bonne.

         Si bien que je finis par me demander si l'amour n'est pas un axiome : on y croit, ça fait partie du raisonnement de nos vies, mais c'est indémontrable. C'est quoi l'amour au juste, c'est quoi le manque ? Parce que j'ai l'impression que les gens ont de l'amour pour la complaisance et il y a de la complaisance dans l'amour. C'est peut-être pour ça que j'ai toujours été fan des amourettes de vacances, peut-être parce que j'ai toujours été lâche. Faut dire, c'est beaucoup plus simple de tomber amoureux d'un truc qui ne durera pas. Mais au-delà de ça j'ai toujours été fan de ce court laps de temps où il se passe beaucoup de choses. Cette drague rapide et tellement simple, ce sentiment de croire qu'on sera plus fort que toutes les autres histoires de vacances. Je suis persuadé que vous vous souvenez plus facilement d'une amourette de vacances que d'une amourette lambda de votre jeunesse. C'est normal les vacances sont des souvenirs impérissables, les amourettes aussi. 

Il me semble que j'ai rencontré lors d'une période de vacances, ça expliquerait peut-être tout ?

Parce qu'au début tu m'as séduit, tu m'as dit que j'étais rare. Puis peu à peu à tes yeux je suis devenu banal donc tu m'as dit que c'était fini etc. Parce que j'ai même pas eu droit à des adieux alors qu'on était plus qu'alleux, on était même à deux au départ à se dire qu'on serait respectueux. Sauf que depuis t'es partie ailleurs, et j'ai l'impression que tu es partie pour gagner le concours du "respect tue-le". Donc tu as lâché toutes tes cartouches comme si c'était moi le lâche, alors que j'étais ce con qui court afin de gagner toutes tes défaites. Des fêtes j'en ai eu dans ma vie mais celle-ci est l'une des plus tristes parce que ça m'a déplu de sourire sans toi. C'était un peu comme si j'étais sans toit. Parce que j'habitais dans ton amour et tu m'habitais mon amour. Par jour je vois 100 toi mais visiblement pour toi je suis invisible tu arrives à voir sans moi. Et moi ça provoque en moi de l'émoi, et les mois passent mais pas l'émoi donc je tourne en rond dans cette pyramide. Parce que je suis comme pris dans une tempête de sable et ne t'embête pas à me sauver. Tant peste dans tes copines que tu as bien fait de te sauver, mais t'empeste l'irrespect. Depuis je pense à panser mes blessures dues aux pensées à ton égard. Parce que tu m'as mené par le bout du nez. « Gare à toi » m'avaient prévenu mes potes, « il y en a certaines que tu as laissées sur le quai, mais elle, elle va te laisser avec un « qué ? » d'interrogations. ». Du coup j'ai pris les devants, je t'ai quittée après tant de temps.

Mais tu sais pourquoi ça a été si long entre nous ? C'est parce que j'ai été sérieux. Je te disais souvent : « entre nous ce sera sérieux, ça n'a rien d'une blague, et comme on sait tous que les plus courtes sont les meilleures, ce sera long. Je serai affreusement long avec toi, je vais être la pire des blagues que tu aies connues pour que nous soyons la meilleure histoire sérieuse que tu as toujours fuies. Ensuite on rigolera, mais d'abord parlons peu, parlons d'eux, regardons comment ils sont peureux, apercevons nous qu'entre nous il y a R, que les raisons sont nombreuses pour que ça se passe bien. Parlons vrai. Parlons vrai pour une fois car d'habitude quand tu mens t'es si proche du vrai que : vraiment. ». Vraiment, je ne sais plus comment nous en sommes arrivés là.

Si bien qu'aujourd'hui j'en perds ma grammaire et je conjugue le verbe de cette façon : je mens, tu me manques, elle me manque, nous mentons... J'ai que ce mot à la bouche. Tsss … C'est ridicule. Tu veux connaître le joyeux bordel de ma vie ? Je cours après une blanche qui me fait marcher car elle est en couple, je fuis une métisse aux cheveux de feu que je fréquente depuis 2 ans, et je rampe toujours autant pour les filles aux gros culs. 

Mais ça peu importe, parce que je ne sais toujours pas pourquoi je t'ai quittée. Tu sais entre temps j'en ai eu des copines, mais elles s'apparentaient plus au premier cas que j'ai expliqué, ce cas où je m'en fichais et ça dès le début. Tu sais, je n'ai pas besoin d'une fille qui donne tout pour son homme. J'ai besoin d'une fille qui donne tout pour son monde. Peut-être parce que j'ai un constant besoin d'aider les autres. Peut-être parce que je déteste qu'on m'aide. Peut-être parce que c'est comme ça que je m'aide. Et toi, tu étais typiquement ça, tu étais profondément égoïste et j'aimais ça. C'était toi avant tout, ton univers avant le trou noir des autres, et je te jure que j'aimais ça. Mais par moment, on aime des choses qui nous consument à petit feu. Tu ne donnais vraiment jamais rien, c'est peut-être pour ça qu'on a eu tant de mal à entretenir la flamme.  

Une ex-amie à moi m'a dit un jour « mais toi t'es un chasseur, tu seras à vie un chasseur, ce que tu aimes c'est chasser ! »- je l'ai regardée d'un air abasourdi – « bah regarde-moi comme ça  mais c'est vrai je te jure » s'est-elle esclaffée. Elle était blonde mais c'était loin d'être con ce qu'elle venait de dire. Je suis avec quelqu'un parce que j'ai un sur-plein d'émotions. Certains se mettent avec des filles car ces spermelatres ont un trop plein de semence et doivent vider leurs couilles. Moi, je dois vider mon cœur. Je suis jamais trop avec quelqu'un pour elle en fait, la personne je m'en fous un peu. C'est juste que j'ai besoin de cracher certains trucs. Je serais un hyper bon amoureux mais je n'arrive pas à m'imprégner de ce rôle. Enfin si justement, pour moi ça reste un rôle de composition. Cependant, je ne triche jamais, je ne dis jamais « je t'aime ». Mais j'ai besoin de vivre de grandes choses d'amoureux, de cracher de grands discours, mais tout en étant extérieur à cela. C'est même pas que c'est volontaire, c'est que quand je suis dedans je me rends compte que je m'en fous. Ça me fait juste du bien de voir l'effet que ça procure à la fille. Et le pire dans tout ça c'est que je ne mens jamais, je choisis toujours des filles qui sont différentes de la moyenne, qui le méritent mais souvent s'ignorent. En fait, plus qu'elles m'aiment j'aimerais qu'elles s'aiment. Vous n'allez sûrement pas me croire, mais je me sens comme un autiste de l'amour. J'aimerais faire tout ça pour elles, leur redonner confiance sans qu'elles tombent amoureuses. Sauf que si je leur dis, elles ne se livreront pas. Et quand je ne leur dis pas : elles finissent par tomber amoureuses. Et comme je ne suis pas entièrement un salaud j'arrête car je suis honnête. Mais trop tard je suis à moitié un salaud. Mais toi tu n'as rien donné, tu n'es apparemment pas tombée amoureuse, donc paradoxalement je serais un mec bien, j'aurais bien fait de te quitter même si ça me rend si pâteux.

 Le plus dingue c'est que je ne comprends vraiment pas pourquoi tu me manques. Mais ça tu n'arriveras pas à le comprendre hein, il faut absolument que tu expliques tout toi… Putain la largeur de ton fessier s'opposait à ton étroitesse d'esprit ! Alors je me tue à me dire qu'il n'y aurait rien eu au bout du chemin de toute manière, que la voie-là que t'es n'a rien de stratosphérique pour moi. Mais j'ai la tête dans les nuages, je vois mal à cause du brouillard et il pleut plus souvent qu'il ne fait soleil. Alors je me réconforte dans des lunes quelconques. Sauf que je repense trop souvent à l'époque où j'avais la tête dans les étoiles. L'époque où je rentrais dans une pièce et je disais : « Ah t'es nue athéna ? Atténue le fait de dire que je t'ai surprise. Tu t'es mise comme ça devant moi, tu l'as choisi, tu étais partante pour ce tour de piste. Et maintenant que je vois ça, je me dis qu'Athènes n'aurait eu d'yeux que pour toi… Ah t'es née comme ça toi ... Faite pour briller… Ca explique que la plupart de tes mecs soient athés... Pas besoin de croire en Dieu lorsqu'on croit à une telle beauté. »

Mais tu sais quoi, j'ai bien fait de te quitter, c'était devenu n'importe quoi, c'était devenu "De l'amour en vœux-tu en Voila". On espérait plus que l'on n'agissait, mais mon honneur est propre parce que je suis probe. J'ai agi en totale franchise avec moi-même… Enfin je crois… J'ai peut-être plus de doutes que je ne le crois… Peut-être que tout ce que je viens de dire n'est qu'une vaste foutaise en fait, peut-être que tu étais réellement amoureuse. Ca expliquerait pourquoi ça a été si dur de te quitter. Je m'en souviens encore du jour où je l'ai fait et de la suite des événements :

         Il pleuvait, avachi contre ma fenêtre de bus je n'osais même pas regarder mon iPhone directement. J'observais juste le reflet de la vitre qui me montrait 3 points de suspensions en activé : tu étais en train de m'écrire. Mais je ne regardais pas ça en face, comme si je voulais me persuader que tout ça était d'une réalité alterne, d'un autre monde de l'autre côté de la vitre. Un autre monde où il se passait tout le contraire, un monde où je n'avais pas de doute, où je ne t'avais pas quittée et où tu m'écrivais pour me dire à quel point tu étais contente de notre couple. 

D'un autre côté, tu ne dois pas être surprise. Quand tu voyais mon entourage, tu me disais souvent : « Qu'est-ce que tu fous avec des mecs comme ça ? » Et bien je suis un mec comme ça. Mais malgré tes craintes et tes suspicions on a continué à se voir. Et plus les rapports passaient plus notre relation s'accélérait. Jusqu'au jour où on s'est mangé le platane, enfin plutôt toi, on allait trop vite, il fallait réduire la vitesse mais on a persisté. Résultat on s'est crashés, tu as eu mal dans l'instant, et moi je viens de connaître ma chute que quelques centaines de mètres plus loin.

         En fait, il n'y a jamais de bons moments pour quitter quelqu'un qui t'aime. Même si tu ne veux pas le faire à tel moment pour ne pas être égoïste, tu finiras par l'être car il faut l'être, il faut savoir penser à soi en amour quand ça ne va plus. Je l'ai été mais je n'ai pas su t'expliquer. Tu as fait la fière, tu as tenu ton rôle de « je m'en fiche », mais j'ai vu tes yeux pleins d'interrogations, tu sais le langage du corps ça ne trompe pas. Crois-moi, j'aurais aimé te dire : « C'est au bord du précipice », j'aurais aimé pouvoir te dire que c'était là. Que c'était à cet instant précis que je ne t'avais plus aimé. J'aurais aimé arriver jusqu'au moment où je me retrouvais face à ce vide qui nous faisait tous tant peur. Là j'aurais alors décidé de ne pas sauter, mais au moins j'aurais hésité. Mais non, la vérité c'est que je n'ai jamais vraiment commencé la randonnée avec toi.  

         Or, il y a cette espèce de dichotomie que je n'arrive pas à comprendre. Tu sais, si les vieux se lèvent tôt c'est car ils ont peur de ne pas se réveiller. Si je me couche tard aujourd'hui c'est car j'ai peur de me réveiller. Peur de me réveiller sans toi, d'affronter tout ça sans toi. Mais j'ai été con, j'ai préféré me dire « Voila j'ai enfin quitté quelqu'un qui comptait pour moi pour la première fois. » Comme si c'était un rituel obligé de notre société d'aujourd'hui, comme s'il fallait s'imposer au moins une fois son « drama » dans sa vie. Mais j'ai été con, tu m'avais accepté en couple, moi le personnage compliqué et moi je t'ai quittée. 

Peut-être qu'en fait je pensais connaître l'amour mais il n'en était rien. Peut-être qu'en fait l'amour c'était accepter le gris et les doutes et que ma vision était la mauvaise. Mon truc de tout blanc ou tout noir c'était peut-être faux. Ou bien c'était peut-être vrai, et j'étais peut-être juste dans le tout blanc avec toi, parce qu'en amour le blanc est cassé donc il est atténué. J'ai peut-être été daltonien et j'ai confondu les couleurs. Je ne sais pas trop, je sais juste que j'ai eu tout faux sur toute la ligne.  

         Et l'autre jour quand je t'ai croisé à l'arrêt en attendant le tramway, j'ai repensé à un truc. La chanson "White Iverson" tournait en boucle. Ca faisait maintenant 15 minutes qu'elle sonnait en tant que réveil. J'anticipais chacune des variantes de la chanson comme j'anticipais chacune de tes réactions. Et voilà qu'elle recommençait une deuxième fois, la flemme de se lever, la flemme de se quitter, ou plutôt l'envie insaisissable de se quitter. Puis le tramway est passé et ce souvenir aussi. Il est venu séparer nos regards qui se croisaient de part et d'autre de la voie. Mais avant ça tu es restée assise sans sourire narquois mais avec un sourire « manque-moi ». Comme si tu l'ordonnais, comme si tu refusais le fait de te passer de moi. 

         Mais c'est trop tard. Parce qu'une fille droite qui a trop de travers ça se transforme souvent  en fille gauche et je ne veux pas d'une fille gauche. Je veux encore moins assumer le fait que je suis à l'origine de cette transformation.

         Du coup, je me retrouve là dans le noir, dans la pénombre à télécharger ces applications de rencontres débiles. Au fond je sais que c'est futile. Je me sens coupable, je me sens encore plus enfoncé dans le noir. Mais j'en avais envie quelque part. Je voulais rencontrer encore et encore, jouer encore cette composition qu'au fond je vomissais. En fait, j'ai l'impression d'avoir besoin que la boussole soit cassée, j'ai besoin de me perdre, d'aller une fois à droite, une fois à gauche. Sauf qu'aujourd'hui, en stoppant la course d'orientation, en jetant la boussole au sol et en m'asseyant épuisé dans les bois, je peux dire que j'en ai marre, je peux dire que tu me manques.  Tu me manques tellement que lorsque je pense à toi, je ne panse plus, je saigne.  

         L'amour mièvre c'est l'amour niais, l'amour né dans l'artifice, dans une explosion de couleurs éphémères. Tandis que l'amour, le "vrai", se peint et demeure comme une maison en pierre solide. L'amour est discret. L'amour mièvre est discrédité. Le manque mièvre est issu de l'amour mièvre. Le manque lui, est issu de l'amour raté. Il semble qu'il n'existe pas de vrai manque dans le vrai amour. Le vrai amour serait idyllique, voire lyrique, il se chanterait avec passion. Mais passons, je vous rappelle qu'il ne s'agit que d'un axiome. 


         Certains te diront que parfois le manque est dans la présence et que c'est le pire. Moi je sais juste que ton absence est la pire des choses mais que c'est moi, que c'est de ma faute… Que je l'ai choisi. L'être humain est bizarre quand même, et pas qu'à moitié. Toujours est-il que ce choix fut une part de moi et que je n'en suis pas sorti entier.

 

« Tu me manques », putain c'est vrai qu'ils sont forts ces 3 mots quand même …

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