Tu m'expires.

Adelphine

Ton amour est toxique.

Et je sais, que ce sera perpétuellement véridique.

Je sais qu'il m'expire,

Et me réduira jusqu'au peu d'estime que l'on peut offrir.

 

Il va me meurtrir sans que je n'en sache rien,

Et je serai tellement tienne que je me perdrai à t'aimer.

Je deviendrai naïve à l'infini,

Et infiniment trop faible pour continuer à te détester.

 

Ce serait comme s'abandonner pour de la blanche bon marché,

Comme se laisser pour une nuisance.

Ce serait s'abandonner pour se laisser dans un oubli en  décadence,

Se dire qu'un jour je pourrais être enfin purifiée.

 

Tu as l'âme cassante,

Et lorsque je te vois j'ai le défaut de baisser mes armes.

Je sais que ta lame est blessante,

Et je reste bêtement indifférente à cet amalgame.

 

Je m'enivre d'un espoir immensurable qui n'est qu'illusion qui se meurt,

Mais je sais que tu m'as déjà fais peur.

A plusieurs fois tu as détruit quelques parties de moi m'appartenant,

Que tu ne retrouveras pas, moi non plus à présent.

 

Ton amour, il va me mentir,

Me mener dans des encombres inimaginables,

Me laisser telle pour une épave sur des routes pleines d'embûches avec une misère indéniable.

Et je sais, je sais plus que quelconque autre chose que tu me laisseras partir.

 

Avec ton amour je serai sale de tristesse,

Sale de tes mauvaises caresses.

De ton amour je pourrirai de sous-estimation,

Victime de mauvaise considération. 


Tu vas m'aimer d'un amour qui fane et qui se décolore.

Tu vas m'aimer et me le diras,

Si souvent comme bonjour qu'il y n'y aura plus d'éclat.

Ton amour, je sais, il s'évapore. 


Serions-nous fous à se chercher ?

Malades de se vouloir pour une millième fois ?

Je te déteste mille fois sans foi,

Cent fois mieux que lorsque je t'ai aimé.


Tu m'es un souffle qui s'égorge de travers,

D'une graine de haine,

Qui se nourrit et naît d'une grande peine,

Causée de ta chaire.

 

Le manque s'inspire de toi,

Et en moi forme une voûte.

Je ne manquerai pas à ce que mon absence te coûte,

Afin que tu puisses voir quel prix avait ta présence près de moi.

 

Ton amour est toxique.

Et je sais, que ce sera perpétuellement véridique.

Je sais qu'il m'expire,

Et me réduira jusqu'au peu d'estime que l'on peut offrir.

 

Aimants contraires.

Irrévocablement Impaires.

 

Je me défais petit à petit de toi,

Éternel absentéiste,

Au goût du sang et des larmes de soie,

Je me défais de la mauvaise piste.

 

Tu me salis les mains,

Je me salis de toi.

Tu balances les dés,

J'avance maladroitement un pion.

 

Je m'éteins délicatement.

Tu lances des étincelles,

Je deviens fumasse.

J'ai le cœur qui se fâche.

 

  • Que je comprends ce poème..... mon histoire me meurtrit aussi, mais je tiens bon, parce qu'objectivement ce n'est pas de sa faute mais de situations... Très beau poème, CDC.

    · Il y a plus de 9 ans ·
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    Alice Gauguin

    • Et oui... Merci !

      · Il y a plus de 9 ans ·
      10303951 518554748269906 8552012191221694094 n

      Adelphine

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