Twenties: New-York (Part. 1)
Assia B
J'ai toujours été une rêveuse. Une grande rêveuse. M'imaginant partir à l'aventure, explorer le monde entier, faire de belles choses, inspirer les gens, tomber éperdument amoureuse... Certains voient cela comme une qualité, d'autres me disent "Tu n'es pas réaliste. Redescends sur Terre.". Il y a quelques années, alors que je vivais une adolescence difficile pendant laquelle les garçons me méprisaient et que mon assurance était quasi-inexistante, ce genre de discours m'aurait raisonnée, et je me serais probablement mise à me dire "Tu as une toute petite place dans ce monde et tes rêves sont bien trop grands.". Mais aujourd'hui, à l'aube de mes vingt ans, je me sens neuve et n'ai pas peur d'être ambitieuse. Penser que j'entre enfin dans mes "twenties" est quelque chose qui me remplit de joie, d'excitation, mais surtout de peur. Car ces dix prochaines années vont déterminer le chemin de vie que je vais emprunter, la femme que je vais devenir... Elles seront les années les plus importantes de ma vie. Et j'ai passé des nuits entières éveillée, réfléchissant à comment je prendrai les commandes de cette vie d'adulte, à m'imaginer vivre mes rêves les plus fous... Jusqu'au jour où j'ai lu cette citation très américaine : "Stop thinking, start doing". Il fallait que j'arrête de penser autant et que je commence enfin à agir.
Tous mes rêves avaient un point commun : New-York.
J'ai toujours été fascinée par New-York. Je me voyais y faire mes études, y rencontrer l'âme soeur, vivre dans un grand loft entouré de baies vitrées, devenir une de ses femmes qui se sont construites seules et qui défendent les grandes causes de ce monde... New-York m'inspirait la réussite, et était pour moi cette ville où il est bon de rêver grand.
Pendant des années, New-York m'a obsédée, m'a fait vibrer... Mon coeur lui appartenait alors que je n'y étais jamais allée. Alors vous vous doutez bien que lorsque j'ai pris la décision de réaliser mes rêves, le premier d'entre eux était une évidence.
Après avoir enchainé les petits boulots et mis de côté le moindre centime de ma bourse universitaire , je me lançais enfin, seule, la peur au ventre mais des étoiles plein les yeux, à la conquête de cette ville que j'aimais tant.