ULTIME EXHALAISON

la-gardienne

                                                          ULTIME EXHALAISON

Toutes ces bouffissures animées

Dans une ridicule étreinte qui n’est autre

Que l’empreinte d’une main parmi tant d’autres

Appuyé à cette fenêtre sans tain

Qui laisse sans mépris passer le silence

De ce corps un peu trop éteint

Pour entendre la dernière aspiration

D’un rythme bien plus que las

 

Il s’avance sans prendre garde

Qu’ils sont tous à le suivre

Sans prendre garde que la lueur

Tout au bout, n’est pas un sommet

Mais un ravin où le divin a fait

Toute abstraction du réel absurde

Où la foudre du réveil est trop brutale.

 

Alors qu’il parcourt sans gémir

Ce bois sans chemin, il se perd.

Tout aux anges qu’il est

Il se perd dans un gloussement

Et s’abandonne à l’infinie plénitude

Que sont les incroyables feuillages

Du paradis réaliste mais au combien transparent

Il se plonge et se laisse absorber

Par la délicatesse de sa dernière odeur

Enfin, dans son exactitude trop parfaite

Il pénètre la racine et se fond dans le décor.

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