Un ange passe.

Christophe Hulé

Un ange passe comme une comète,

Cela ne nous avance en rien.

Les pieds rivés au sol, on ne peut qu'éternuer,

Ou geindre, ou s'extasier pour une poignée de secondes.

L'éternité se fout bien des lois de la gravité.

On reste planté sur la terre,

En attendant de passer au dessous.

Que d'anges promis pour une pauvre récolte.

Il faut quand même raconter les mêmes histoires,

Aux petits naissant ou en devenir.

L'ogre, le loup, la sorcière,

Contre la fée, les anges ou les preux chevaliers.

Pour nos petits, dessinons des victoires.

Le soleil peut aussi brûler les jeunes pousses.

Que faire ?

Que faisons-nous ici ?

On attend un voyage comme l'Épiphanie,

Mettre de côté longtemps pour un paradis sommaire.

De retour à l'enfer, qui, certes, ne nous brûle qu'à petit feu,

On patiente jusqu'à la prochaine cagnotte,

Qui, hélas, ne tombera pas du ciel.

Si on pouvait cueillir le bonheur dans les champs ,

Il n'y aurait plus personne en ville.

Projetons ces étoiles au plafond des chambres de nos enfants.

Peut-être auront-ils la solution.

Même si les millénaires passés n'aident pas vraiment.

Nos petits feront-ils les mêmes erreurs ?

La foi soulève des montagnes dit-on.

Quand je serai dessous, je douterai encore. 

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