Un baiser de la fin des jours

mesnil-au-pain

toujours brûlant

C'était un baiser au goût de fin des temps
Tombé du ciel dans sa douce chaleur
A qui alors n'en demandait plus tant
Juste d'une proximité, le bonheur
De maintenir la constante ferveur
Dont j'habillais mon pourtour
En voyant depuis le destin farceur
C'était bien le baiser de la fin des jours

Tranché dans le vif, restant
Dans les ténébreux embruns farceurs
Glaçant de conscience le retour au distant
Retrait qui s'impose – Ô douleur
De l'espoir avorté vide dans le cœur
De la poitrine, qui remonte à son tour
Fondre mon cerveau dans sa liqueur
C'était bien le baiser de la fin des jours

Et dans cette peine, je vois pourtant
Consolation de partager cet heur
Avec un monde en déclin constant
Ces quelques instants de malheur
De voir ces individus renier la vapeur
Qui enveloppe nos contours
Dans sa trouble douceur
C'était bien un baiser de la fin des jours.

Reine ! Tu conserves en ces heures
La destinée de tout de moi et pour toujours
Je danse avec le monde la fin de la torpeur
C'était bien un baiser de la fin des jours

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