un début de journée, oú l'on découvre la femme de Germain.

Lupor Denci

-chéri... (voix langoureuse venant de la chambre)

-oui chaton (après un raclage de gorge)

-je m'ennuie toute seule sous la couette...

-ha...

-je me refais un café.

-tu me fais bouillir un peu d'eau mon amour s' il te plaît?

-oui (pffff...quelle lourdingue)

-je t'attends...

-prout (pet surprise venant du canapé). A cet instant Modéré se dresse vivement sur ses pattes, inspecte les environs, méfiant, puis après sept tours sur lui même se recouche.

-chéri?

-oui j'arrive bébé,  j'avais oublié de mettre le sachet.

"Elle est pas mal ma gonzesse, peut être pas du goût de tout le monde mais qu'importe je n'ai pas prévu de la louer.  J'adore ses grosses fesses, et puis elle est très jolie quand elle se réveille,  la trogne toute fraîche.  Elle pue terriblement du bec mais ça ne l'empêche pas de me causer très près du nez. 

Elle me raconte ses rêves qui interesseraient beaucoup de psychiatres et je l'écoute en buvant mon café pourri. Je l'aime mais j'irais bien me soulager les tripes.  Hier soir je la détestais (une fois de plus) et ce matin je la contemple comme un benêt alors que j'ai envie de poser une pêche. "

-Il faut que je te laisse chaton, je vais chez l'épicier acheter des oeufs pour faire une mayo (baiser malodorant).

-tu pars maintenant? 

-oui, je passe par les toilettes et je disparais, à toute p'tite tête. 

-à toute chéri.

-tu me prends des clopes?

-oui (pfff,quelle lourdingue).

La porte palière qui s'ouvre laisse apparaître une ombre filante: l'âme maléfique de Fifrelin, le nº3 de la maison, le chat noir à tête de champignon,  simple comme un spore,  avec le quotient intellectuel d'un lactaire poivré. 

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