Un dernier pour la route

sohlkjaez

C’est l’histoire de Jojo

Qui rentre du boulot

Une histoire si banale

D’un mec assez banal

Il s’arrête au café

Prend un verre de rosé

Et feuillette le journal

Avec ses gros doigts sales

Il demande au patron

Des tranches de saucisson

Boit son rosé d’une traite

Et fume une cigarette

Il prend un deuxième verre

Mais cette fois c’est une bière

La boit en cinq minutes

Et puis reprend la route

Il est comme ça le Jojo

Métro – boulot – apéro

Du lundi au vendredi

De dix-huit heures à minuit

Il est comme ça le Jojo

Oui c’est peut-être un poivrot

Mais pourquoi rentrer chez lui

Sa femme est déjà partie

Vingt-et-une heures passées

Bar des Vieux Flibustiers

Jojo est au comptoir

Il sirote un Ricard

Les habitués sont là

Riton, Mouss et Zaza

Pas besoin de musique

Ca parle de politique

Jojo est comme chez lui

Et commande un whisky

Un dernier pour la route

Pour effacer les doutes

Il est comme ça le Jojo

Métro – boulot – apéro

Du lundi au vendredi

De dix-huit heures à minuit

Il est comme ça le Jojo

Oui c’est peut-être un poivrot

Mais pourquoi rentrer chez lui

Sa femme est déjà partie

Il est presque minuit

Ses amis sont sortis

Jojo est écarlate

Le zinc est écarlate

Il doit aller pisser

Se met à tituber

Qu’il est loin l’urinoir

Au fin fond du couloir

Le patron veut fermer

Jojo doit s’en aller

Il reviendra demain

Pour noyer son chagrin

Il est comme ça le Jojo

Métro – boulot – apéro

Du lundi au vendredi

De dix-huit heures à minuit

Il est comme ça le Jojo

Oui c’est peut-être un poivrot

Mais pourquoi rentrer chez lui

Sa femme est déjà partie

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