Un égal deux

follow-rivers

                           Un égal deux

Episode 1 : Arthur et Aurore Maret reçoivent une invitation pour des vacances à passer chez un oncle et une tante. Son oncle lui a aussi envoyé l'itinéraire pour atteindre le village mentionné. Ils prennent l'autoroute A 666 avec leur petite fille de deux ans, Léa. Au cours du voyage, ils font une halte dans un petit restaurant que leur a recommandé l'oncle et la tante. C'est là que disparaît Aurore Maret. Suite au signalement d'Arthur, la police entame des recherches. Chose curieuse, les restaurateur affriment qu'ils n'ont pas vu Aurore entrer dans le restaurant et les policiers ne trouvent aucun effet personnel dans la voiture. Au bout de quelques heures, le brigadier vient annoncer à la famille une délicate nouvelle. La mère de famille ne pouvait pas faire partie du voyage car elle n'est plus de ce monde depuis deux semaines. Une psychologue arrive pour aider Monsieur Maret qui est sous le choc. Est il devenu fou ou amnésique ?

Episode 2 : Tout laisse à penser que Aurore est bien décédée depuis deux semaines : avis de décès, condoléances au travail... Arthur en a la confirmation en allant sur sa tombe au cimetière.

Episode 3 : Arthur est interné dans un hopital psychiatrique car il ne semble pas accepter le décès de son épouse et s'est montré violent envers son cousin à qui Aurore Maret avait refusé de prêter de l'argent pour régler ses dettes de jeu. Sa petite fille est confiée à son frère Alexis et sa belle-soeur Emilie.

Episode 4 : Perdu dans un premier temps, Arthur ne sait plus où il en est. Il décide cependant de jouer le jeu du psychiatre et admet le décès de sa femme pour être moins surveillé. Il s'enfuit et va chez son frère qui hésite à le croire mais décide finalement de l'aider.

Episode 5 : Les deux frères décident de retourner sur les lieux de la disparition. Arthur y fait une découverte qui lève tout doute sur la présence de sa femme au restaurant. Les restaurateurs ont donc sciemment menti en affirmant qu'ils n'avaient jamais vu sa femme. Pourquoi ?

Episode 6 : Sur les conseils de son frère, Arthur décide de contacter un détective pour rechercher des renseignements sur sa femme. Le détective est déjà sur une autre affaire de disparition mais par amitié pour Alexis, il accepte une photographie d' Aurore Maret pour faire ce qu'il peut.

Episode 7 : Le détective craint le pire pour une jeune femme Elisa qu'il recherche depuis deux semaines. A la morgue, il présente la photographie d'Elisa. Le medecin légiste lui apprend qu'elle est décédée d'une overdose, et qu'il l'a lui même examinée. Elle s'appelait Aurore Maret, son mari est venu la reconnaître formellement. Le détective commence à comprendre en examinant les photographies des deux jeunes femmes...

Episode 8 : Alexis ne répond plus à son téléphone. Arthur, inquiet, se précipite à son domicile. Il y découvre son frère souffrant et Emilie le soignant. C'est en ce lieu qu'il fait une découverte bouleversante.

 

Episode 9 : Le détective a contacté les services de police qui interviennent au lieu qu'il a indiqué. La police retrouve Aurore.

 Episode 10 : Cet épisode apporte les clés de l'intrigue et relèvent tous les mystères.

1)Les restaurateurs ne sont pas en lien avec la disparition de Aurore ; ils ont sciemment menti pour ne pas être perquisitionnés car ils font des trafics.

2) Arthur n'était pas devenu fou ; Aurore a bel et bien été enlevée suite à une machination orchestrée par deux personnages formant un couple machiévélique dont l'identité était cachée.

EPISODE 1

Devant son pavillon de banlieue, Arthur Maret était en train de mettre les derniers sacs dans la voiture.

- Tu es prête ? demanda t-il à sa jeune épouse à travers une des fenêtres ouvertes de la maison.

- Non pas encore, un instant s'il te plaît, répondit sa femme en astiquant les vitres.

« Etre prêt » n'avait jamais signifié la même chose pour les deux époux. Pour Arthur, il s'agissait de faire les bagages alors que pour Aurore, il s'agissait avant tout que la maison soit impeccable avant de partir. C'était une seconde nature chez Aurore et il était inutile de l'en dissuader. Qui a dit que de vivre avec une personne maniaque était de tout repos ?

Devant la voiture, Arthur commençait à s'impatienter avec Léa, leur petite fille de deux ans.

- Mais elles sont propres les vitres là, constata Arthur avec une pointe d'agacement.

- Non regarde, là, il y a une poussière ! répondit Aurore en essuyant l'endroit indiqué.

Ah et là il y en encore une autre !

- Et tu penses que tu en as encore pour longtemps  ? demanda Arthur.

-Non, non il me reste trois fois rien à faire : juste à nettoyer les vitres, faire la poussière du vase, arroser les plantes...

Arthur n'écoutait plus.

- Allons, ma chérie, regarde le beau soleil qu'il fait dehors, dit-il. Tu veux bien oublier le ménage pour une fois ?

- C'est vrai, tu as raison, excuse-moi, répondit Aurore.

Ensemble, ils fermèrent la porte de leur maison et se préparèrent à partir.

Devant la maison, Aurore, Arthur et leur petite fille formait un superbe tableau. Ils semblaient former la famille idéale. Rien ne semblait pouvoir troubler leur bonheur.

- Tu as pris le doudou de la petite ? Tu sais qu'elle ne s'endort jamais sans, demanda Aurore en intallant Léa à sa place dans la voiture.

- Oui, le doudou de la petite est dans le sac, dit Arthur en chatouillant Léa.

Arthur mit les clés dans le contact et démarra. Arthur se réjouissait de conduire et était particulièrement fier de sa nouvelle voiture. Rapide, maniable, spacieuse, moderne, il était vrai que sa nouvelle voiture lui donnait une belle allure. C'était pourquoi, il détestait par dessus-tout que son frère trop peu soigneux à son goût la lui emprunte. Cet après-midi là, il allait pouvoir la conduire pendant exactement 3 heures et 22 minutes comme indiqué par le GPS et il s'en réjouissait depuis la veille.

- Ha oui, j'ai oublié de te prévenir. Emilie m'a dit qu'Alexis était malade, annonça Arthur, il ne partira pas aujourd'hui.

- Rien de grave, j'espère ? demanda Aurore.

- Ca fait plusieurs jours qu'il se sent patraque et il refuse de voir un medecin. Il a dû trop faire la fête hier soir, comme d'habitude. Pourtant, je l'avais prévenu qu'on partait aujourd'hui. Vraiment, je ne sais pas si un jour il aura le sens des responsabilités.

Alexis était le frère cadet d'Arthur mais également son exact opposé et ce depuis l'enfance. Alors qu'Arthur était stable et menait une vie rangée, Alexis avait toujours aimé le changement, la fête et menait une vie dissolue. Arthur était las de cette situation car il faisait souvent les frais des incartades de son frère. Aurore, quant à elle, avait toujours eu un peu peur qu'il n'entraîne Arthur dans ses mauvaises fréquentations, surtout depuis qu'Alexis avait pour projet depuis quelques temps de s'installer dans leur quartier pour se rapprocher de son frère.

- Je suis au moins content qu'il ait enfin une relation sérieuse avec une fille, dit Arthur en essayant de voir le positif de la situation.

- Oui c'est vrai, approuva Aurore, j'ai l'impression que c'est stable cette fois-ci ? Et Emilie est vraiment très sympa surtout de m'avoir aidée à acheter tout pour le bébé le mois dernier.

Aurore posa la main sur son ventre avec un sourire affectueux.

- Ca fait quatre mois qu'ils sont ensemble, je peux t'assurer que mon frère n'a jamais eu une relation aussi longue. J'espère que mon frère va changer grâce à Emilie, elle semble avoir une bonne influence sur lui, ajouta Arthur tout en fixant ses rétoviseurs de manière insistante.

Il commençait à sortir de la ville en direction de l'autoroute A666 lorsqu'il stoppa la voiture sur le bas côté et sortit brusquement. Une moto s'était arrêtée à sa hauteur.

- Attends-moi ici, dit Arthur à Aurore. C'est encore Marc. Apparemment, il n'a toujours pas compris que je ne lui donnerai plus d'argent.

Aurore n'eut pas le temps de répliquer que la portière d'Arthur avait claqué.

- Tu vas nous suivre encore longtemps comme ça ? demanda sèchement Arthur au motard.

- Tant que je n'aurai pas le fric, répondit le motard d'une voix rauque. J'en ai vraiment besoin et tu le sais. J'ai trop de dettes, on va me faire la peau.

- Ha oui, que je le sais, ça fait deux semaines que tu nous harcèles avec ça, dit Arthur.

- Allez, c'est la dernière fois. T'es comme mon frère tu le sais, moi je t'ai jamais laissé tomber.

- C'est toujours la dernière fois avec toi, répliqua Arthur, si tu ne veux pas de dettes, arrête de jouer et commence par vendre ta moto. Jusqua là je t'ai trouvé des excuses, mais tu ne m'as jamais remboursé un centime de tout ce que je t'ai prété. Je vais bientôt avoir un deuxième enfant et j'ai des responsabilités.

Le motard devint rouge de colère et fixa Arthur d'un regard de haine qu'il ne lui connaissait pas.

- C'est à cause de ta femme que tu ne veux pas me donner d'argent c'est ça ? C'est elle qui t'as dit de ne pas m'en préter.

- Laisse Aurore en dehors de tout ça ! C'est un conseil, dit Arthur d'un ton qui ne souffrait aucune réplique.

Arthur regarda son cousin dans les yeux et soutint son regard.

- Tu vas me le payer, dit enfin le motard en remettant son casque et en remontant sur sa moto, tu vas me le payer très cher.

Sur l'accotement, Arthur resta un instant figé et regarda la moto s'éloigner dans le sens inverse.

- Que s'est il passé ? demanda Aurore quand Arthur revint dans la voiture. J'ai l'impression qu'il t'en voulait cette fois. Je vous ai entendu monter la voix.

- Laisse tomber, de l'argent comme d'habitude. J'ai décidé d'arréter de lui en préter. Il ne me le rend jamais et le gaspille dans les jeux. Il ne changera jamais.

- J'ai l'impression qu'il était vraiment très contrarié là.

- Ne t'inquiète pas ma chérie, il ne faut pas que ça te gâche les vacances.

Arthur rassura Aurore mais une ambiance pesante régnait dans la voiture. Pour détendre un peu l'atmosphère, Arthur décida de changer de sujet.

- Heureusement que ton oncle et ta tante ont eu la bonne idée de transmettre l'itinéraire avec l'invitation. Ca m'a fait gagné un temps fou, ils sont vraiment très sympas, dit Arthur.

Tout d'un coup, Arthur vit le visage de Aurore s'illuminer comme si rien ne s'était passé. Chaque fois qu'il parlait de son oncle et de sa tante, elle avait ce visage.

- Oui, tu verras, ils sont vraiment fantastiques ! ça fait si longtemps que je ne les ai pas vus. Ils ont été comme des parents pour moi depuis la mort de papa et maman.

- Et j'ai hâte de pouvoir enfin faire leur connaissance, dit Arthur.

- Tu sais bien que je te les aurai bien présentés avant, mais ils sont partis faire le tour du monde juste après leur retraite. Maintenant qu'ils sont rentrés, je pourrais les voir plus souvent. Ils vont être heureux de voir Léa aussi. Je leur ai tellement parlé d'elle dans mes lettres et de toi bien sûr.

- Ca y'est on est sur l'autoroute A666, annonça Arthur gaiement.

Il allait enfin pouvoir tester la puissance de sa voiture.

- A 666 c'est facile à retenir au moins, répondit Aurore.

- Ce qui l'est moins pas contre, c'est le nom du restaurant qu'ils nous ont recommandé, c'est Laskavo Zakouski, répliqua Arthur. Ils veulent absolument qu'on leur rapporte une spécialité russe de la maison, du Goulash je crois.

- Oui, il faut absolument leur ramener, ça leur fera plaisir. Mon oncle et ma tante sont d'origine slave.

- Ce restaurant est à environ 80 kilomètres. On aura qu'à s'arrêter là bas pour faire une pause.

La voiture filait à tout allure. Le temps était clair et beau. Sous le ronronnement de la voiture, Léa avait fini par s'endormir paisiblement son doudou serré contre elle. Arthur et Aurore ne voulaient pas réveiller la petite et ne parlaient plus. Arthur essayait d'imaginer comment pouvait être l'oncle et la tante de Aurore. Même si Aurore l'avait maintes fois rassurer sur ce sujet, il espérait faire une bonne impression. Au bout d'une heure de route, Arthur vit le nom de l'aire de repos indiqué sur l'itinéraire de l'oncle et de la tante. Arthur tourna en direction de l'aire et se stationna à côté d'une ambulance. Le restaurant russe était bien en vue. C'était un restaurant atypique comme Arthur en avait rarement vu. Les murs étaient en rondins de bois, et des rideaux brodés ornaient les fenêtres. Arthur prit Léa encore endormie dans ses bras et avança avec Aurore devant le restaurant.

En cette belle après-midi d'été, il y avait vraiment beaucoup de monde attablé. Le couple s'installa vers l'entrée où il restait de la place et regarda le menu.

- Tiens, j'essaierai bien le plat de boulettes de viande. Et toi ?

- C'est pas possible, ils ont fait une faute dans le menu, répondit Aurore.

Aurore sortit un stylo à bille de son sac à main et ne put s'empêcher de corriger la faute.

- Que souhaitez-vous commander ? demanda un serveur.

- Je vais prendre une assiette de bortsch et des blinis, dit Aurore.

Elle eut à peine fini de passer la commande que son téléphone sonna.

- Oui allô ? répondit Aurore. Comment ?

Je n'entends rien, Arthur, je vais sortir deux minutes.

Aurore prit son sac à main et sortit du restaurant avec son téléphone.

Pendant ce temps, Arthur réveilla doucement Léa pour qu'elle boive et mange un peu.

Au bout de dix minutes, les commandes arrivèrent. Aurore n'était pas encore revenue et Arthur commançait à s'impatienter. Arthur savait qu'Aurore avait tendance à beaucoup parler au téléphone mais là, ce n'était pas le moment, les plats allaient bientôt être froids. Exaspéré, Arthur se décida à sortir du restaurant avec Léa à la recherche d'Aurore. Il ne la trouva pas sur le perron du restaurant et décida d'avancer vers la voiture. Aurore n'était pas là non plus. Où pouvait-elle bien être ? Arthur se dirigea vers les toilettes et attendit en vain. Il composa son numéro de téléphone plusieurs fois mais c'était toujours la messagerie qui se déclenchait. Au bout de quelques minutes, il pensa qu'elle devait être retournée vers le restaurant. Mais de retour à sa place, pas de trace d'Aurore non plus. Déconcerté, Arthur se mit à regarder une à une les personnes du restaurant et à les interpeler.

- Aurore, dit-il en posant la main sur l'épaule d'une jeune femme, heu non..excusez-moi.

Arthur commençait à être nerveux et à se déplacer dans tous les recoins à la recherche d'Aurore.

- Il y a un problème Monsieur ? demanda soudainement une serveuse.

- Oui, ma femme, ma femme, balbutia Arthur. Elle était juste là et elle a disparu.

- Calmez-vous monsieur, elle doit bien être quelque part, répondit la jeune fille. On ne disparaît pas comme ça.

- Non, je suis allé partout, je ne l'ai pas trouvée. J'appelle la police.

- Comment ça la police ? dit un homme petit et trapu qu'Arthur n'avait pas remarqué jusque là.

Il est hors de question que vous appeliez la police, il s'agit de mon restaurant.

- Et il s'agit de ma femme, répliqua sèchement Arthur en composant le numéro.

Arthur expliqua son cas mais aucun argument ne semblait assez convaincant. La réponse était toujours la même : il fallait attendre de 24 à 48 heures pour qu'une disparition de personne majeure soit prise au sérieux. Devant un tel mur d'incompréhension, la rage monta en lui.

Très bien, la police ne voulait pas se déplacer, il allait la faire se déplacer. Arthur commença par prendre les deux plats de sa commande et les jeta au sol devant des clients ahuris. Puis, il prit son tabouret et cassa la vitre du restaurant.

- Mais qu'est ce qu'il fait ? s'esclaffèrent deux clientes attablées.

- Il est complètement fou, il faut appeler la police ! s'exclama un vieil homme.

Tout était redevenu calme. Le coucher du soleil se projetait dans les vitres du restaurant.

- Il dit que sa femme a disparu.

Un inspecteur grand et séduisant malgré sa calvitie naissante avait pris le temps d'écouter tout le récit d'Arthur et avait pris une photographie de sa femme. Un silence de mort régnait dans le restaurant comme si plus personne n'osait bouger. Arthur voyait bien que tout le monde le regardait comme s'il était fou. Mais cela lui importait peu.

- Nous avons fouillé le périmètre. Elle n'est pas ici, et il n'y a aucun de ses effets personnels dans la voiture.

Deux agents étaient en train d'interroger tous les clients du restaurant. Arthur parvint à percevoir la conversation d'un officier de police avec le serveur qui avait pris leur commande.

- Etes-vous sûr de ne pas avoir vu cette femme ? demanda le policier.

- Je suis formel, je n'ai jamais vu cette femme, répondit le serveur.

- Menteur ! s'exclama Arthur en se dirigeant vers le serveur

- Calmez-vous, Monsieur, dit l'officier d'un ton ferme.

- C'est lui qui a pris sa commande ! répliqua Arthur

- Non, monsieur. Je n'ai jamais vu votre femme. C'est vous qui avez commandé deux plats. Vous étiez seul avec votre petite fille quand vous avez commandé, répondit le serveur.

- Nous avons fouillé le périmètre, et il n'y a aucun effet personnel de la femme dans la voiture, dit un autre agent.

La porte du restaurant s'ouvrit à nouveau. Un brigadier qu'Arthur n'avait pas encore vu accompagnée d'une jeune femme qui n'avait rien d'une policière entrèrent. Le brigadier donna un papier à l'Inspecteur et murmura quelque chose à son oreille.

- Très bien, d'accord, répondit l'Inspecteur au brigadier en regardant le papier.

L'inspecteur se dirigea vers Arthur qui s'était levé précipitamment.

- Monsieur Maret, veuillez-vous asseoir s'il vous plaît, dit l'Inspecteur d'un ton aimable. Je vous présente Melle Prinot. Elle va vous aider.

- Vous l'avez retrouvée ? demanda Arthur.

- Monsieur Maret, nous comprenons votre situation. Cela doit être très difficile pour vous. Cependant, nous ne pouvons rien faire de plus

- Comment ça vous ne pouvez rien faire de plus ?

- Votre femme ne peut pas avoir disparu aujourd'hui. Elle est décédée depuis deux semaines.

Signaler ce texte