Un footballer remarche après 15 ans de simulation.

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Petit exercice de style façon Gorafi.

Ce jeudi 27 juin 2014, la famille de Michael Marsy fût sous le choc quand celui-ci se leva pour aller chercher une bière pendant la mi-temps de Portugal-Ghana. Après 15 ans passé en chaise roulante, Michael a décidé de lever le voile sur une supercherie qui n'avait que trop durée. Reportage.


Dimanche 15 Mai 1999, alors qu'il se rend à son match de foot dominical, Mickael ne sait pas encore que sa vie va prendre un tournant. Son équipe, les Marsouins de Spoy affronte les Ferrailleurs de Genlis à domicile. Ce match est décisif dans leur saison et la tension est palpable. Mickael jouant normalement ailier-droit, joue aujourd'hui avant-centre pour remplacer Dominique Flafieux, pâtissier, retenu pour un mariage. La foule s'est déplacée en masse pour voir ce derby puisqu'une trentaine de spectateurs ont pris place dans les petits gradins au bord du terrain. Pour les Marsouins, un match nul suffirait pour passer en CFA3 la saison suivante. Le maire, lui aussi retenu au mariage, a promis de débloquer une somme de 3000€ pour refaire le vestiaire et peut-être créer une buvette, s'ils venaient à changer de division.

Pendant toute la première mi-temps les joueurs sont tendus, Mickael crée quelques occasions mais ne parvient pas à trouver les filets. De retour des vestiaires, c'est des ferrailleurs plus combatifs que l'on retrouve. A la 68ème minutes ils ouvrent le score. C'est un coup de massue pour les spoyens qui peinent toujours. 12 minutes plus tard, Bertrand Vilnius défenseur Marsouin est exclu pour un tacle par derrière. Ils jouent maintenant à 10 contre 11. La tension monte, les Marsouins semblent prendre l'eau mais c'est à la 85ème minutes que le match prend un nouveau tournant. Sur un centre inspiré, Mickael capte la balle, après un drible, il a une occasion rêvée de marquer, mais du gauche, or Mickael est droitier. Il n'a pas le temps de réfléchir, un défenseur est déjà sur lui. Mickael doit marquer pour son équipe, ne prenant pas le risque de tirer, il décide de simuler pour obtenir un penalty. Le joueur spoyen s'effondre avec fracas, ce qui fait aussi trébucher son adversaire. L'arbitre siffle, c'est la panique, les esprits s'échauffent, les ferrailleurs crient à l'imposture. L'homme en noir sort un nouveau carton contre un joueur de Genlis. Pendant ce temps Mickael se tord de douleur, il est très convainquant. Bernard, vétérinaire du coin arrive sur le terrain pour soigner Mickael, en lui demandant quel est le problème, Mickael ne trouve rien de mieux à dire que « Je ne sens plus mes jambes ! » Le jeune joueur est alors évacué et vite les pompiers le transporte au CHU de Dijon.

La fin du match est tragique pour les Marsouins, le penalty est repoussé par une magnifique parade du gardien et sur une contre-attaque, Genlis marque un second but.

A l'hôpital, Mickael passe des dizaines d'examens, mais aucun médecin n'arrive à définir le mal du footballer. Pourtant, le spoyen ne montre aucun signe de douleur lorsque ces derniers lui enfoncent des objets coupant dans les jambes. Au point où il en est il n'ose plus avouer qu'il avait tout simplement simulé une chute. Mickael s'enfonce dans un mensonge duquel il ne peut plus sortir.

En soutien au jeune joueur le maire ouvrira la buvette du club des Marsouins de Spoy, avec une petite plaque en hommage à Mickael.


Aujourd'hui le fardeau du mensonge était devenu trop grand. Mickael nous confie que le plus dur fût l'abstinence sexuel. Ce dernier a tenu à faire des excuses publique dans la salle des fête du petit village. La plaque en son nom qui ornait la buvette du terrain a été décrochée, ce qui dans le fond n'a pas été remarqué dans la mesure ou le club des Marsouins de Spoy n'existe plus.




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