Un frisson
L. P. R.
Je me souviens de cette sensation.
De tes doigts sur ma peau. Tu allais par ici, par là ; dessinant des formes imaginaires sur mes bras, mes épaules, mon dos, mes reins, jusqu'à atteindre mes fesses.
Puis, ils se sont égarés, comme irrésistiblement attirés entre mes deux monts.
D'une main, tu caressais mon orifice encore chaste, et de l'autre tu chatouillais mon petit sommet de chair, sensible.
C'est alors que, par surprise, tu enfonças ton majeur dans cette cavité encore pure. Un frisson parcourut mon échine, remonta le long de ma colonne et vint se perdre sur ma nuque. Mon corps, frêle, réagi sous tes agitations.
Plus tu t'affairais entre mes globes, plus ma respiration devenait haletante. Mon dos se cambra, ma voix gémi, je ne m'attendais pas à cela...
Tes muscles articulés libérèrent leur prise et firent place à leur ami, robuste.
Tu approchas le bord de ta chair contre mon trou béant et t'engouffras très lentement dans mon abîme.