Un jour.

Tous. Nous sommes tous passés par ce que l'on appelle le chagrin d'amour. Cette fissure au cœur. Cette larme à l'œil qui ne disparaît jamais. Figés dans le passé, on ne peut s'imaginer dans un futur pire que le présent. 

Nous avons tous connus à un moment de notre vie cette poussée de souffrance qui, bien que superficielle, nous pompe nos dernières forces, avant de nous entraîner vers le fond. De là, on peut observer tout cet amour déversé autour de nous. Tout cet amas de grossièretés sans aucun sens. Et puis, vide, nous marchons incertain, dans ce mensonge qu'est l'amour.  

Ô, Amour, Amour. Pourquoi rend-tu tant de personnes malheureuses ? Ô, Amour, Amour, qu'as-tu fait de nos cœurs heureux ? Qu'as-tu fait de notre sourire? De notre joie de vivre ?

Regarde, oui, toi, cher inconnu, regarde autour de toi. Ne ressens-tu pas ce dégoût qui monte en moi? Cette fragilité obscène qui m'observe dans l'ombre ? Elle se rapproche encore et encore pour ne faire de ma vie qu'un enfer de plus.

Et puis toi, oui, toi. Mon très cher et tendre amour, qu'as-tu fait de mon cœur ? Je sais que tu le tiens prisonnier, loin de tout bonheur.  Peut-être devras-tu un jour t'en séparer. Peut-être feras-tu d'autres victimes que moi. Égoïstement, je l'espère. 

Ô, Amour, Amour. Pourquoi rend-tu tant de personnes malheureuses ? Ô, Amour, Amour, qu'as-tu fait de nos cœurs heureux ? Qu'as-tu fait de notre sourire? De notre joie de vivre ?

Abandonne-moi, supprime moi de tes pensées, de ton existence. Laisse de côté chaque petite partie de notre passé. Laisse-moi partir, prendre mon envol. Je t'en supplie, ne joue pas ce jeu maudit. Laisse moi vivre. Laisse moi trouver la prochaine personne qui me volera mon cœur. Tu as voulu jouer, j'ai perdu. Toi aussi. Tu as voulu que je sois heureuse avec toi. Maintenant, j'essaierai de l'être, sans toi. 

Un jour j'y arriverai.