Un mois

marivaudelle

Un mois c'est tout près ; un mois c'est si long.
Tout peut arriver en l'espace d'un mois, y compris la mort.
Un jour, c'est aujourd'hui. Cela peut être demain. Ou ne jamais arriver.
 
Je ne l'ai jamais vu, pas davantage touché ou senti et pourtant j'ai déjà  peur de le perdre.
 
Il pourrait être un de ces attachements en miroir qui ne sont, ni plus, ni moins que l'ombre de soi-même. Non.
Rien de cela. Je suis bel et bien attachée à lui, mais lui n'est pas un attachement pour autant.
A croire qu'il a tout chassé sur son passage, tout passé au marbre, y compris le narcissisme.
Je suis attachée à ses mots, à son esprit.
Je suis attachée à la sensualité qu'il m'inspire.
Je rêve qu'il m'attache à ses désirs que je ne connais pas mais que je devine.
 
Je suis rentrée à mon hôtel, transpirante, assoiffée.
Tellement assoiffée de lui.
J'ai pris une douche, au début sans ôter mon short, ni mon tee shirt.
J'ai imaginé qu'il m'épiait, attendant que je me mette nue.
Je le fis. Mes tétons étaient dressés. Je les ai offerts à sa vue.
J'ai fait couler le jet frais sur ma nuque, aimant qu'il coule sur mon dos.
Je me suis tournée, pour qu'il puisse voir mes reins cambrés, mes fesses.
Accrochant le pommeau à son support, je me suis lavée.
Comme j'aurais tant voulu qu'il me lave.

Les vacances continuent, comme mes rêves.

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