Un rêve

Florence Quinodoz

Cette nuit j’ai fait un rêve… J’ai rêvé que tout allait bien, que tout était simple et parfait. J’ai osé, le temps de quelques minutes créées par mon imagination, croire que le bonheur avait pris la place de la souffrance et que la douleur qui faisait saigner mon cœur et mon âme s’était envolée. J’ai espéré que tout redevienne comme au temps où vivre était simple, où mon sourire était vrai, où profiter de chaque instant était ma réalité. Puis je me suis réveillée, et d’un seul coup j’ai senti le poids de ma vie se rabattre sur mes épaules, j’ai entendu les gémissements muets de ma vie me secouer à nouveau. Et alors une nouvelle partie de moi s’est brisée, comme se briserait un verre trop usé au contact du sol. C’est à ça qu’on reconnaît un rêve ; il a l’air si réel au moment où on le vit, qu’au final notre réalité en devient bien plus douloureuse…

Pourtant on continue de rêver, car rêver, c’est exister, c’est avancer, aller plus loin, pour se rapprocher un peu plus des étoiles…

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