Un rêve.
disarmonia
Le ciel, d'un bleu azur, ressemblait étrangement à la couleur de mes yeux. Il faisait si beau. La chaleur parcourait nos membres ne sachant même plus si c'était grâce au soleil ou à nos rires s'entremêlant. Alors, je te raconte. Nous étions sur le sable d'une des nombreuses plages de l'Atlantique, le bruit des vagues nous berçait sans nous en rendre compte. Tu ne cessais de me faire rire avec ta voix rauque et tes blagues idiotes. Alors, je te raconte. N'en pouvant plus de ricaner, je m'allongeai dans le sable, l'eau se déposait délicatement sur mes pieds. La légèreté du moment me fit fermer les yeux, je me sentis partir. Lorsque je les rouvris, je fis face à une multitude d'arbres recouvrant le ciel tout entier, ne laissant que quelques raies de lumière traverser les feuilles vertes. Alors, je te raconte. Des bruits de pas craquelant les branches au sol se faisaient de plus en plus présent, de plus en plus fort, de plus en plus proche. Il apparut avec sa démarche pleine d'ambition mais à la fois si peu confiant, si différent de ta personne. Alors, je te raconte. Constatant ma surprise de sa venue, il s'approcha, me tira par le bras et me fit courir de toutes mes forces ; tellement que j'en riais à ne plus avoir de souffle. Le vent caressait délicatement mon visage et bientôt, je ne distinguais plus les arbres. Tous n'étaient qu'amas de branches et de feuilles. Alors, je te raconte. Je débarquai dans une charmante prairie aux couleurs printanière bien que l'herbe, cramée, me rappelât la saison. Nous étions en été et le bruit des oiseaux constatait le repos que nous pouvions y trouver, civilisation éloignée. Alors, je te raconte. J'étais allongée, un homme pris place à côté de moi. J'admirais le contraste émis entre le bleu du ciel et les nuages si blanc qu'aucune pluie ne tomberait aujourd'hui. Sa main s'entremêla à la mienne et nous restions ainsi, pendant des heures. Il semblait reposé et imprévisible, mais les traits de son visage montrait son inquiétude. Alors, je te raconte. Je n'avais cessé d'apprécier le moment qu'il m'offrait et je t'avais complètement oublié près de lui. Je souriais comme je n'avais jamais souri, je ressentais force et détermination. Au delà de ces sentiments, j'avais cessé d'exister. Alors, je te raconte le bonheur ressentit dans un rêve abstrait et dénué de sens, celui-ci n'ayant que le but même de nous offrir bonne humeur au réveil.
Confession imaginaire, bien entendu.
· Il y a presque 11 ans ·disarmonia
Merci pour cette belle confession.
· Il y a presque 11 ans ·jeanmichemuche