Un weekend sans avenir

Vincent Berdillon

À tous ceux qui ont eu un plan cul dont ils ont essayé de ne pas tomber amoureux…

J'sors d'ma torpeur,

quand l'téléphone sonne,

mon estomac s'noue,

alors que j'décroche.

Ta voix douce fait mouche

et touche la corde sensible,

sous la ceinture,

elle réveille les chiens du désir !

J'hésite, j'résiste et j'perds l'équilibre,

on a vraiment l'impression,

quand tu parles,

que t'es libre.

J'te fais croire qu'j'ai des trucs de prévu,

mais tu sais très bien que j't'ai attendu.

J'ai voulu faire semblant d'te fuir,

mais pour ça, il aurait fallu qu'tu m'écrives.

Je sais bien comment ça s'passe,

j'prends quelques affaires et j'me prépare,

Pour un weekend sans avenir toi et moi

toi, toi, toi et moi,

toi, toi, toi, et moi.

Et c'est parti pour un tour,

j'pose ma valise chez toi,

pour quelques jours.

J'prends un ticket pour l'grand huit, l'air détaché

et je fais semblant d'avoir l'coeur bien accroché.

Les règles sont claires, pas de temps à perdre,

c'est ici et maintenant que tu veux t'perdre,

j'accepte, mais faudra pas faire la délicate,

tu joues avec mon coeur, j'jouerai avec ta …

On prend l'temps d'faire semblant

et tu t'fiches pas mal que ça fasse mal dedans.

On en oublierait le temps,

si c'était pas si long,

d'contenir ses sentiments…

Pour un weekend sans avenir toi et moi

toi, toi, toi et moi,

toi, toi, toi, et moi.

Tu me supplies à l'oreille,

de te mettre la fièvre,

qu'on a encore le temps,

avant qu'le jour se lève !

Et j'cède, une dernière fois,

et sachant qu'demain, tu ne sera plus là !

je t'aime, je t'aime, moi pas !

Ou du moins j'me l'interdis parc'que demain c'est lundi.

je t'aime, je t'aime, je te crois pas !

Mais j'espère quand même, que tu rappelleras…

Pour un weekend sans avenir toi et moi

toi, toi, toi et moi,

toi, toi, toi, et moi.

Et la semaine reprend,

sous ma main le souvenir,

de tes courbes,

dans ma bouche,

ton parfum !

Tu n'es pas mienne

et j'ai eu tort de croire que j'étais tien,

tu me tiens et moi je n'tiens rien !

Et j'attends, j'attends, j'attends, j'attends, j'attends…

Un weekend sans avenir toi et moi

toi, toi, toi et moi,

toi, toi, toi, et moi.