Une famille

aile68

Revivre normalement ou revivre mieux, savoir comment va ma soeur en réalité, je dis qu'elle est très forte, du moins c'est l'image qu'elle donne, mais après? Moi-même je ne suis pas effondrée, mais qu'est-ce qui s'est passé me direz-vous? La vie lâche parfois et même tous les jours, savoir trouver les mots, être en bonne compagnie de préférence, suivre son coeur, son intelligence aussi, il n'y a pas de parole perdue quand elle est entendue avec le coeur. Entre les lignes d'écolier, les bons points qu'on donne à l'enfant qui a grandi, y a comme un malaise, l'envie de grandir, que les autres voient que vous êtes grand en fait. A celui qui aime travailler avec les enfants parce qu'ils sont plus simples, à celui qui garde un moral d'acier malgré ses fragilités ou à cause de ses fragilités, la nature s'est trompée en les créant, et moi je suis à leur côté, je les soutiens, tant bien que mal, enfin j'aimerais. Je n'attends pas qu'ils me renvoient l'ascenseur, la vie est déjà bien assez difficile pour eux. Non je ne sors pas les violons mais des fois on a envie de s'épancher au risque de s'écrouler. Maudits états d'âme, ne rien forcer, laisser couler les mots, les larmes si on en a envie, moi mes larmes coulent en moi parfois, c'est caché à l'intérieur. Parfois un mot échappe à ma soeur, un mot qui évoque une réalité complexe, cruelle ou bénéfique, je ne sais, peut-être les deux à la fois.

Il n'est pas bien tard mais je vais aller me coucher, la vie était plus simple enfant, avec un père et une mère, une famille quoi.

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