Une famille redécomposée

scribleruss

Roman triste. 4

Fin du chapitre précédent

Apolline n'était plus considérant la nature des traitements, apte à avoir des enfants, et désormais pour pouvoir y espérer il lui fallait attendre impérieusement leur achèvement et les résultats d'examens complémentaires, et c'étaient quelques années de patience ...

Trente trois ans plus trois ou cinq années lui arrivait-elle de penser, de calculer, elle tangenterait les quarante ans quand elle pourrait repenser maternité, mais la maternité avec ce chimiste, à cet âge, et le corps si fragilisé ....

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. Chapitre 4 . Retour à la case départ

Mais la vie n'est pas nécessairement tragique et malheureuse. Elle offre des pauses, des rémissions, des renaissances. Elle sait avoir des courtoisies dont toutefois il ne faut pas être dupe. Car la vie est stratège.

Apolline connut le cycle des chimios. Son père l'accompagnait. Elle bénéficiait pour ses séances d'une chambre qui l'isolait des patients qui eux se retrouvaient mi-allongés dans de sinistres fauteuils enserrés dans des alcôves déprimantes .

Elle refusa l'appui d'une psychologue. Que lui aurait dit la dame ? Qu'il fallait être patiente, qu'elle s'en était bien tirée, qu'elle n'avait pas subi l'ablation du sein, bref pour finir qu'elle était guérie et qu'elle n'avait jamais eu de cancer du sein...

A cette même époque il y eut même des affiches qui promurent des têtes de femmes perruquées, enturbannées, les présentant comme des winners !

Dingue ! je te souhaite un cancer et l'on en reparlera ce n'est pas Apolline qui pensait ainsi, mais son père qui le vivait certes à sa manière indolore,. Ce cancer l'éprouvait.

Les cheveux repoussèrent, Apolline reprit le chemin du collège, et peut-être les chemins de l'amour puisque son compagnon et elle acquérir une vieille et charmante petite maison sur une place au soleil dans un tout petit village de ceux que l'on voit encore sur les tableaux des peintres des XVII ET XVIII ème siècle;

C'est alors que les mois passant, les années aussi, elle apprit que son prince charmant avait rompu, qu' Alexis qui avait maintenant deux enfants adolescents, avait rompu avec Isa.

Alors des démons tapis ressurgirent, Apolline se mit à se raconter une nouvelle histoire, il l'avait aimée, elle, Apolline, alors que lui, selon elle, découvrait qu'il croyait avoir aimée l'autre.

Désastre, amour fléau du monde exécrable folie, elle ne put s'empêcher de le contacter. Il était alors, lui, soudain esseulé, harcelé par une femme qui n'acceptait pas qu'il l'eût délibérément trompée pour se séparer d'elle et qui en devint malade, folle, hystérique.

Alors Alexis s'abandonna au téléphone dans les bras d'Apolline qui de nouveau crut au petit Jésus, au Père Noël et redevint Perrette et le pot au lait et se mit à rebâtir des châteaux en Espagne. Et c'est ainsi qu'elle remis ses gains en jeu et commença à délaisser le compagnon chimiste et la petite maison dont d'ailleurs ils devaient faire changer la porte d'entrée.

Elle courut après Alexis, ils finirent par se retrouver, copuler sans doute, chacun ensuite rejoignant son lieu de résidence que des centaines de kilomètres séparaient.

Le père d'Apolline avait appris par sa femme les nouvelles frasques de sa fille. Un jour il l'eût au téléphone.

- Prends garde Apolline, les hommes détestent, qu'on leur court, après, qu'on leur colle au train.

Et Apolline répondit ; “ C'est ça ! dis-moi que je n'ai pas droit au bonheur. "

Pas droit au bonheur, que répondre a cela, si ! il pouvait répondre, il ne le fit pas, il connaissait sa fille. Alexis lui était devenu obsessionnel. Elle ne l'entendrait ni ne l'écouterait.

µµµ

A suivre