Une femme devenue

tibicine

Une femme devenue

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Fraîcheur sur la peau ; rosée de jeunesse

Je voguais les amours, comme bateaux sur les mers

Lovée contre des corps ; des rives étrangères

Tout n’était que jouissance ; tout n’était qu’éphémère.

Et je filais la vie ; la conscience lointaine

Sans peur du devenir ; sans passé derrière moi

Quête d’un avenir ; auprès de toi ta reine

Quête d’un avenir ; au visage de toi.

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Et pour tuer le temps ; que le destin opère

Au rendez-vous des princes qui prennent damoiselles

Je m’essoufflais des jeux ; jouets des jeunes filles

A me faire beauté, atours et pacotilles.

C’est grâce à ton regard ; lumière magicienne

Posé sur mes épaules boudées par le tissu

Que s’est évaporée la rosée au soleil

Révélant sous ses feux une femme devenue.

Tibicine - Extrait Recueil A Fleur de Femme - Editions Edilivre

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