Une histoire de métros

aile68

Traverser Londres, Milan, Paris en métro, pourfendre la ville en son sein, à toute vitesse, en son ventre sous les pavés, le bitume, la parcourir, de station en station, Picadilly, Covent Garden, Duomo, Montenapoleone, Châtelet, Porte des Lilas. Une traversée souterraine dans une lumière blafarde, peur de s'être trompé de ligne, mais non, les noms des stations défilent dans le bon ordre. Voir les gens s'engouffrer dans la rame, à l'assaut d'un siège, d'un strapontin, ou bien les voir en sortir pressés, impatients, peur de ne pas avoir le temps de s'extirper d'une foule implacable. L'air dans le métro parisien est d'une chaleur moite, les barres où l'on se tient sont glissantes, collantes, "dérapentes". Le monde du métro est hostile, froid, blafard, exceptés les métros de Moscou et de Saint Petersbourg, véritables oeuvres d'art, allez voir un peu... Moi j'irais bien... Londres est à faire encore... Milan m'a offert mon meilleur souvenir de métro si je peux m'exprimer ainsi, c'est pour ça que j'écris ce texte aujourd'hui. Il y avait une jeune fille et un jeune garçon, il devaient avoir vingt ans environ, le bel âge, lui a vu que je m'approchais d'eux, il était fatigué de renseigner les touristes mais sa copine semblait lui dire qu'ils pouvaient bien le faire, alors je leur ai demandé un renseignement pour voir si je n'étais pas perdue, ils m'ont répondu de leur belle langue italienne chère à mes oreilles et à mon coeur. C'est comme ça que j'ai interprété les choses, je me suis peut-être trompée, peut-être que le jeune était mécontent pour autre chose. Bref... Mon entendement choisit de croire à une belle anecdote car j'aime l'Italie et à l'époque c'est elle qui me faisait rire et... pleurer quand je quittais ce beau pays, et les amies que j'y avais connues.  

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