une métamorphose
rechab
De partout, les murs me touchent,
il sont peints de mes nuits oniriques.
Ce sont elles qui me servent de lecture :
bien qu'elles occultent le matin.
Mes réveils sont farouches
murés de bétons ou de brique,
j'en explore les fissures
derrière le papier peint.
Il n'y a plus qu'un espace sans fond
motifs répétitifs et moches
propices à l'ennui et au dégoût
car je manque d'espace
entre les murs et le plafond
dont je me rapproche:
l'humidité s'infiltre partout
et la poussière s'entasse.
Qu'ai-je fait pour grandir si vite
dans quelques mètres carrés ?
rien n'est plus à ma taille
et je ne passe plus par la porte:
compressé par ses limites,
condamné à rester
prisonnier de ces murs qui s'écaillent:
proche de cette espèce de cloporte
au corps énorme
et pattes grêles
de la "métamorphose"
rêvée par Kafka :
j'en ai déjà les formes,
l'allure vague d'une sauterelle
dans ma chambre close
où je suis "fait comme un rat"
RC
superbe ! Merci René ! Il date de quand ?
· Il y a plus d'un an ·Gabriel Meunier