Une nuit

Fani Christine Ekome

Que cette souffrance est douce...

Une nuit j'ai écris au clair de lune


Ma plume guidée par la brise du soir dansait sur le papier, les mots tels des ailes de papillons battaient d'une liberté fière au rythme de mes pensées. 


J'ai rêvé du levé du jour, derrière les incandescents astres de nuit, j'ai perçu la chaleur du soleil,  au milieu de la brise nocturne, j'ai sentis le parfum chaud des feuilles d'automne, et sous la direction des grillons virtuoses, j'ai entendu chanter les rossignols. 


J'aurais pu m'endormir, rejoindre le comfort de mes draps de coton, nager dans la paix de l'oublis, supplier le marchand de sable à en sentir le sable chaud, mais l'appel de la beauté est un chant de moineau. Doux et entraînant comme une balade, aussi fluide que les pas d'une ballerine...


J'ai donc continué d'écrire, soufflant sur mes doigts endoloris par l'inspiration. Douce que cette souffrance.

Oh Seigneur,  qu'elle est douce cette souffrance !


Mon esprit a forgé des marteaux pour déruire les obstacles, jusqu'à l'aube il a errer dans les forges de mon âme, frappant, battant le métal de mon inconscient pour obtenir la beauté. 


Une nuit, j'ai écris au clair de lune et me suis couchée à l'aube.


Puisse le soleil éclairer mon sommeil tardif.

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