Une poupée

aile68

Pour me ressourcer, faire le point... C'est tout.

Il voulait une poupée gentille et bien apprêtée mais ce n'est pas le seul, une qui "ferme sa g...", jamais un mot plus haut que l'autre, sûrement pas! Moi je ne suis que jean et baskets, il avait le don de me mettre à cran, de me transformer en boule de nerfs, cris et compagnie, ce n'était pas une vie. Qu'une seule fois il n'a employé le mot "couple" à un moment où ça l'arrangeait, moi ça m'a fait tiquer, nous étions un couple trop atypique, qui se voyait quand on se voyait comme il disait, moi ça me faisait "retiquer", un couple , tu parles! Dans sa bouche c'était une injure... C'est tout le temps lui qui dirigeait les choses, moi je suivais comme un petit chien chien... Il faisait ça en douceur la plupart du temps, ce n'était pas un violent,  loin s'en faut, son plus gros défaut: "tête de mule qui insistait et insistait pour obtenir les choses jusqu'à ce que je craque". Pénible, pénible. Les derniers temps j'étais trop à cran, trop. Nous étions comme chien et chat. Résultat, de mon côté c'était "je t'aime moi non plus", on ne le saurait être plus...

A l'approche de Pâques, j'ouvre les yeux sur pas mal de trucs, je revis. Je ne veux plus être "accompagnée" dans la vie, dans ma vie personnelle et privée... Je peux faire les choses seules, de toutes façons on ne faisait pas grand-chose ensemble, donc ça ne me dérange pas. Toute seule et peinarde, je préfère... Assez parler de lui. Point. Je prends du recul, suis attentive à ma soeur qui est fatiguée en ce moment, lui dis des choses sympas, vraies. Une pensée horrible me traverse l'esprit: j'ai donné de la confiture aux cochons!". Rien de plus vrai et ça me dégoûte au plus haut point. Mais je ne vous raconterai  pas tout à ce sujet, j'avais besoin d'écrire, sur lui, sur nous parce que y en a marre.

Une nouvelle journée commence, sans lui, tant mieux. J'ai été une poupée à ma manière, trop gentille, trop. Non par intérêt ça je peux le dire! Bon, bon, bon. Des musiques continuent à me bercer, des musiques de mon adolescence, mon adolescence, toujours avec des jeans et des baskets, et mon sweat gris clair. Qu'est-ce que je l'aimais ce sweat! Dommage, ils n'en font plus... J'étais bien dans ce sweat doux. A l'époque la vie était facile... Y avait pas eu de mec encore... La vie est mieux sans. Y a une barrière maintenant entre eux et moi. Je ne veux plus être dirigée, une poupée.




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