Contre l'austérité!

« Dans le mot ‘‘libéral'', il y a le mot ‘‘ liberté'' » . Liberté ? Oui, cette condition d'un peuple qui se gouverne en pleine souveraineté ; une liberté politique.  Il y a bien des louanges qui ont été attribuées, par le passé, au Parti Libéral du Québec (PLQ). Depuis leur instauration, plusieurs projets ont vu le jour ; droit de vote des femmes, mise en place d'Hydro Québec, du ministère de l'Éducation, de la Culture, de l'assurance sociale et de l'assurance maladie, etc. L'une des premières valeurs, signée Libéral, « Maîtres chez-nous! », laisser les citoyens exercer au maximum leurs libertés individuelles, soit, un droit attribué à un individu correspondant à la liberté d'effectuer ce que bon lui semble sans risque d'enfermement. Vraiment? Quant est-il aujourd'hui en 2015? Sommes-nous vraiment en mesure d'effectuer ce que bon nous semble sans risque de réprimande ? Après plusieurs années de règne, les libéraux ont partagé un fait. Celui de la nécessité de rénover leur grand outil afin de répondre aux besoins des Québécois d'AUJOURD'HUI[1], mais rénover dans quel sens?

Ils ont dit par le passé que les jeunes, cette relève en devenir, méritaient une éducation parmi les meilleures du monde! N'iront-ils pas à contresens en coupant 90 millions de dollars dans l'aide à la réussite scolaire, 10 millions dans l'adaptation scolaire, et ce en augmentant le nombre d'élèves par classe, en imposant des compressions record de 172 millions aux universités du Québec[2]? Monsieurs les ministres, d'expérience personnelle et en tant qu'étudiante, plus nous sommes d'élèves dans une classe plus il est difficile pour le professeur de répondre à la demande et plus il est difficile pour l'étudiant de se concentrer et par le fait même de performer et voire à sa réussite scolaire. L'école en soi est un facteur de stress. Voir à sa réussite scolaire, son développement culturel, sa gestion émotive, sa gestion du temps,  l'implication active dans sa communauté,  voire au bon maintien budgétaire si, celui si doit sa survie à son entière autonomie, l'étudiant devient une vraie boule d'émotions. De là l'importance des services sociaux au sein des établissements scolaires. Oui, les psychoéducateurs et psychoéducatrices, les travailleurs et travailleuses sociales, les psychologues et tout autre spécialiste sont un nécessaire à un esprit sain et équilibré. Contradiction notoire! Comment voulez-vous assurer à une éducation parmi les meilleures du monde si les piliers importants des établissements scolaires sont manquants. Les enseignants sont formés pour enseigner une matière précise, pas pour former des sous-comités pour aider temporairement leurs élèves, par ce qu'on le sait bien, ces formations n'équivalent en rien aux bacs et maîtrises qui sont demandés aux spécialistes afin d'avoir une crédibilité sur le marché du travail. Il ne s'agit plus de demander une discipline à son peuple, il s'agit là, clairement de lui demander l'impossible. D'en faire plus, pour moins. De quoi faire ressurgir des épuisements professionnels en grandes quantités. 

            Ceci n'est que la pointe de l'iceberg quand on pense à tous les autres domaines touchés. Pour le programme d'adaptation de domicile, pour personnes handicapées le 2/3 du soutien total leur est retiré, les fonds aux propriétaires défavorisés a été coupé de moitié, l'appui au développement des entreprises agricoles et agroalimentaires a été retranché de 4,9 M$, les fonds du programme « À égalité pour décider » qui appuie les femmes dans leurs démarches pour occuper des postes décisionnels ont été coupés de moitié, les gens en quête d'un travail auront moins de ressources en raison d'une réduction de 16M$ dans les mesures d'aide à l'emploi, les budgets pour soutenir les initiatives auprès des personnes immigrantes et des jeunes se verront eux aussi coupé de moitié, les grands musées du Québec auront une coupure de 3M$ qui engendra la fin par centaines d'activités. Ceci est sans compter l'affectation personnelle que cela aura sur les femmes, juste à l'Assemblé nationale, le nombre de femmes a diminué jusqu'à un pauvre et maigre 27%. Les postes coupés les affectent considérablement. « Ne s'arrêtant pas dans cette lancée, des compressions ont aussi été imposées au Conseil du statut de la femme, au Secrétariat à la condition féminine et à la Commission de l'équité salariale ».[3] Encore aujourd'hui et demain, d'autres coupures verront le jour. Jusqu'à quel point faudra-t-il se resserrer la ceinture ?

Le Parti Libéral qui gouverne actuellement le Québec a fait le choix de l'austérité alors que les conditions économiques ne correspondent pas à un redressement budgétaire aussi rapide. L'économie québécoise évolue actuellement au ralenti. Il a clairement été démontré que les mesures d'austérité ont un effet néfaste sur l'économie lorsqu'elle est dans un état comme la nôtre. Le rythme du redressement budgétaire devrait être moins rapide, et la majeure partie de l'effort devrait être réalisé au moment où l'économie québécoise a retrouvé sa pleine vigueur.[4] « Le gouvernement Couillard n'a pas fait ce choix. Il a fait un choix qui ne fonctionne pas ».[5] Ces mesures d'austérité outre tenter de réduire le déficit de la dette du Québec n'a aucun point positif. Ces mesures affectent durement les femmes puisqu'elles sont majoritairement présentes dans les services publics et les responsabilités supplémentaires dont le gouvernement se déleste, les jeunes puisqu'ils sont les plus nombreux à occuper les emplois

 23 choses à savoir pour comprendre l'austérité

Les mesures d'austérité touchent durement :

Les femmes : elles sont majoritairement présentes dans les services publics et les responsabilités supplémentaires dont le gouvernement se déleste, en coupant des services, leur reviennent souvent (soin des enfants et des personnes malades, etc.) ;Les jeunes qui sont les plus nombreux à occuper les emplois à statut précaire ;Les régions parce que compressions budgétaires riment souvent avec centralisation et fermeture en région ;L'ensemble de la population, notamment les plus défavorisés qui subissent durement les réductions des services publics.

[1] QUÉBEC, Partie Libéral du Québec « Une perspective historique sur l'apport du Parti libéral du Québec à l'édification du Québec d'hier et d'aujourd'hui » dans, Les valeurs libérales et le Québec moderne,(2004), Bibliothèque nationale du Québec, http://www.plq.org/doc/valeurs_liberales.pdf (Consulté le 27 mars 2015)

[2] DAOUST, J-P. (2015) 23 choses à savoir pour comprendre l'austérité Journal de Montréal http://www.journaldemontreal.com/2015/03/24/bilan-de-lausterite ( Consulté le 27 mars 2015)

[3] TREMBLAY-PEPIN, S. (2015) Ce que l'austérité chnge dans votre vie, Journal de Montréal http://www.journaldemontreal.com/2014/06/29/ce-que-lausterite-change-dans-votre-vie  ( Consulté le 27 mars 2015)

[4] QUÉBEC, Centrale des syndicats du Québec « Est-ce que le gouvernement fait un bon choix avec l'austérité ? » dans, Refusons l'austérité,(s.d.), http://www.austerite.lacsq.org (Consulté le 27 mars 2015)

[5] Ibid à 4