Une seule vie à vivre!
elmeziane
Acte 1 :
Le portail d'une somptueuse villa s'ouvre, on peut apercevoir un homme qui s'apprête à prendre le siège arrière d'une luxueuse berline noire, visiblement c'est le maître des lieux au vu du chauffeur au costume noir et aux gants blancs qui s'incline, par respect, en lui ouvrant la portière arrière avant de se mettre au volant.
De nombreux serviteurs s'activent dans les allées sous les ordres du majordome "Ba Jilali", un Quinquagénaire au sourire toujours sur les lèvres.
Le maître de la villa paraît nerveux, on l'entend insulter, au téléphone, son trader qui paraît-il n'a pas vu venir une chute catastrophique des titres du portefeuille de son maître donneur d'ordre : je vais te faire virer toi et ton fichu patron bande de bons à rien !.
On le voit saisir fébrilement une boîte de médicaments, en sort des pilules qu'il avale nerveusement avant de se glisser sur le siège arrière de la berline qui démarre aussitôt.
Acte 2 :
"Ba Jilala" suit la berline du regard jusqu'au bout de la rue, fait tourner sa tête à gauche et à droite en signe de déception avant de confier à sa femme, "Lalla Safia", cheffe cuisinière : c'est toujours la même histoire, il ne prend pas un seul instant de répit !
Je me demande à quoi ça sert toute cette fortune si l'on vit dans un tel stress au quotidien, répliqua "Lalla Safia" avant de disparaître dans sa cuisine.
Acte 3 :
Profitant de l'absence du maître, "Ba Jilali" et "Lalla Safia" prennent leur petit déjeuner dans le jardin splendide de la villa face à la piscine, non sans romantisme, "Ba Jilali" tend une jolie rose à sa vieille dulcinée avec un sourire toujours accroché sur les lèvres.
Ravie, "Lalla Safia" lui fait remarquer que même le maître de la villa n'a jamais offert une si jolie rose à sa femme!. Madame et Monsieur se disputent chaque jour, et chacun part de son côté dans leur course effrénée sans même prendre leur petit déjeuner!.
Ils n'ont pas le temps, répliqua "Ba Jilali", en fixant du regard un moineau qui courtise sa campagne sur une branche de l'oranger. Vois-tu, nous sommes comme ce couple de moineaux libres et atemporels!, dit "Ba Jilali" à sa campagne qui appose aussitôt un baiser amoureux sur son front.
En amoureux, "Ba Jilali" et "Lalla Safia" s'allongent côte à côte sur le gazon bien taillé et observent le ciel bleu azur drapé d'un beau soleil aux rayons chatouillants alors que les deux moineaux entament leur chant mélodieux et gai !
Acte Final :
Un homme visiblement désolé s'avance à "Ba Jilali" et lui annonce la mauvaise nouvelle du décès par crise cardiaque du maître de la villa!.
Quel drame! s'exclama "Ba Jilali", en déclarant tristement la mauvaise nouvelle à "Lalla Safia" en la priant de l'annoncer à la douce à la Dame et aux enfants du défunt !
Je l'avais pourtant souvent conseillé de cesser cette course effréné du toujours plus et de jouir pleinement de sa vie! mais il ne s'en tenait qu'à sa tête…et aux cours boursiers …! Conclut "Ba Jilali" tristement.
On n'a qu'une seule vie à vivre!… c'est bien dommage de la gâcher en poursuivant un mirage ! répliqua "Lalla Safia" avant de monter à l'étage annoncer la mauvaise nouvelle à la famille sans trop savoir comment elle allait s'y prendre.
Oui, cette histoire fait réfléchir à la façon dont bon nombre de personnes mènent leur vie.
· Il y a presque 4 ans ·Sy Lou
Merci Sy Lou, le drame des humains c'est qu'ils pointent toujours les lendemains et oublient de vivre l'instant présent avec toute sa splendeur faites de petites choses pas forcément matérielles...tiens vous m'avez inspiré une pensée que je ne tarderai pas à coucher sur la feuille vierge! Merci!
· Il y a presque 4 ans ·elmeziane
Merci Sy Lou de m'avoir inspiré cette pensée par votre commentaire ci-dessus!: http://welovewords.com/documents/petit-bonheur-5
· Il y a presque 4 ans ·elmeziane
Ce texte-là porte bien son nom : c'est un petit bonheur de le lire...
· Il y a presque 4 ans ·Sy Lou
Quel gâchis! Il semblait déjà avoir tout ce qu'il souhaitait, il a oublié de profiter du moment présent et l'a payé cher. La vie n'a pas de prix!
· Il y a presque 4 ans ·plumedesang
Merci plumedesang, c'est le dilemme de l'avoir et de l'être à qui la priorité, et chacun y va de son propre chemin!
· Il y a presque 4 ans ·elmeziane
L'argent ne fait décidément pas le bonheur !
· Il y a presque 4 ans ·Belle écriture.
Louve
Merci Louve, j'apprécie :)
· Il y a presque 4 ans ·elmeziane
Nous sommes tous immortels dans la mémoire de quelqu'un, sauf quand Azheimer oppose son veto :)
· Il y a presque 4 ans ·Edgar Allan Popol
Merci Franck, sans aucun doute.
· Il y a presque 4 ans ·elmeziane